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La convention adoptée par l'Unesco pour sauvegarder le patrimoine culturel immatériel (2003) institue une transformation profonde du rôle des acteurs dans l'attribution de la valeur patrimoniale. Celle-ci est désormais soumise à la « participation » des porteurs de patrimoine eux-mêmes (Unesco, 2003). Minorant l'expertise scientifique pratiquée jusqu'alors, l'enjeu participatif est cependant peu normé par la convention. La thèse analyse la façon dont les acteurs professionnels de deux organismes parapublics en Normandie et en Bretagne, dans l'inventaire du PCI, conçoivent et mettent en œuvre ce renversement par des innovations participatives dans leurs pratiques professionnelles. La thèse s'appuie sur l'observation participante au titre d'une Convention industrielle de formation par la recherche (Cifre) et met en miroir deux terrains régionaux où s'expriment des héritages contrastés : le dynamisme associatif breton laisse envisager une approche résolument participative, alors que l'expérience historique normande dans l'expertise ethnologique présage une approche plus technocratique. Selon une démarche compréhensive, la thèse met à jour le processus par lequel les pratiques de participation norment, déplacent et recomposent l'expertise patrimoniale pour développer et renforcer la compétence professionnelle dans les différents registres d'action : la mise en fiche du PCI, la construction d'un raisonnement et d'une rhétorique pour diffuser la notion, l'expérimentation d'inventaires dits « participatifs », la réalisation d'enquêtes et l'intervention sur le PCI pour sa sauvegarde. Se pose la question de la construction d'un collectif professionnel pour sa légitimité dans l'appareil patrimonial qui est traditionnellement tourné vers la production de savoirs savants et les dimensions matérielles du patrimoine.
Qu'est-ce que le patrimoine culturel immatériel ? Au début des années 90, l'UNESCO s'est penché sur les aspects immatériels du patrimoine, afin de protéger les cultures traditionnelles. En s'appuyant sur une étude de terrain dans l'oasis de Figuig, cet ouvrage propose une analyse critique de cette notion, depuis ses origines jusqu'à son institutionnalisation.
Le patrimoine culturel n’est pas qu’une simple trace du passé. Il tire sa valeur des différents usages que l’on peut en faire, voire des liens qu’il permet de tisser entre les personnes; il est rhizome. Examinant cette interdépendance croissante entre mémoires, pratiques et expériences, l’auteur analyse le fonctionnement du patrimoine culturel selon trois perspectives, soit la délimitation de son champ, sa mise en scène et ses valeurs.
Le patrimoine culturel immatériel, couvert par la Convention de l'UNESCO de 2003, est par définition un patrimoine vivant, nourri par les communautés qui le portent. Aujourd'hui, le numérique, notamment le web, ouvre des perspectives prometteuses pour sauvegarder et valoriser ce patrimoine. Comment les nouvelles applications numériques peuvent-elles dialoguer avec les démarches d'inventaire conduites au niveau institutionnel ? Comment protéger les droits des communautés dans le cadre de l'enregistrement et de la publication sur Internet de leurs éléments patrimoniaux ?
Quatre ans après la ratification par la France de la Convention de l'Unesco pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, ce dernier fait désormais partie du paysage culturel français. Comment est-il compris ? Comment la Convention de l'Unesco est-elle mise en oeuvre ? Comment celle-ci est-elle ressentie, vécue, appliquée par les porteurs de ce patrimoine ? Quelles sont les perspectives qu'elle offre ? Cet ouvrage rassemble des contributions de chercheurs, de responsables des politiques culturelles, de personnalités de l'Unesco. II s'appuie sur des études théoriques autant que sur des exemples pratiques, pour une compréhension en profondeur de ce nouveau domaine du patrimoine. Un vade-mecum à l'usage de tous ceux qui sont concernés par le patrimoine culturel immatériel.
Qu’est-ce que le patrimoine culturel immatériel ? Pourquoi inventer une nouvelle catégorie de patrimoine dans un monde déjà obsédé par la conservation des traces du passé ? Peut-on protéger des expressions culturelles vivantes sans les figer ? À qui revient la charge de le faire ? À qui appartient ce patrimoine ? À travers une analyse des politiques culturelles récemment engagées par les États à la suite de la Convention de l’Unesco pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel (2003), cet ouvrage propose des premières réponses à ces questions. En effet, cette catégorie patrimoniale, qui suscite des attentes et un engouement croissants parmi les acteurs sociaux et politiques à l’échelle planétaire, est à l’origine de vives controverses entre acteurs institutionnels et scientifiques. Modelée sur une acception anthropologique de la culture, cette notion ne peut que retenir l’attention des ethnologues, qu’ils choisissent de s’investir dans le chantier d’élaboration de ce patrimoine, ou d’observer à distance l’« effet Unesco » sur des objets tels que la samba de roda ou les fêtes de la Tarasque. Au cœur du débat anthropologique contemporain, l’institution du patrimoine immatériel est trop récente pour avoir déjà fait ses preuves. Mais les difficultés qu’elle pose, aux acteurs sociaux et aux institutions, en France comme à l’étranger, montrent que, loin de simplement élargir le champ patrimonial, elle implique des changements profonds. Les contributions ici réunies en analysent certaines des limites et des potentialités.
Depuis l'adoption, par l'UNESCO, de la Convention pour sa sauvegarde, le patrimoine culturel immatériel a pris une importance grandissante dans le monde académique, d'abord dans les programmes de recherche, puis dans les formations universitaires. Face au constat que la librairie francophone n'offre aucun support écrit quelque peu systématique couvrant largement les matières liées au PCI, les enseignants de la Formation en PCI des universités de Liège et de Namur ont décidé de publier un tel manuel, interdisciplinaire. Ethnologue, historien, juriste, économiste du tourisme, géographe, archéologue, muséologue, spécialiste de la communication... les auteurs du présent ouvrage reflètent une large diversité de disciplines et d'origines géographiques. Destiné à l'ensemble du monde francophone - voire au-delà - le manuel accueille aussi des regards de spécialistes sur la situation de la politique du PCI en Belgique, France, Québec, Suisse et Afrique francophone. L'ouvrage vise à cerner la notion et à en comprendre les enjeux, à dresser un état des lieux des politiques de sauvegarde et à donner des outils méthodologiques. Certains textes sont essentiellement pratiques, d'autres sont descriptifs, d'autres encore, réflexifs. Des analyses de cas offrent aux lecteurs des clés pour la compréhension du phénomène et de ses manifestations concrètes.
La convention Unesco pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel adoptée le 17 octobre 2003 concentre son objet sur «les pratiques, représentations, expressions, connaissances et savoir-faire...» que des personnes ou groupes de personnes «reconnaissent comme faisant partie de leur patrimoine culturel». Initiant une nouvelle approche du patrimoine culturel par cette entrée de l'immatériel, le texte questionne la façon dont, aujourd'hui, les États conçoivent la protection des biens culturels. Il fallait commencer par la genèse de la notion et son intégration au sein des politiques patrimoniales. Plusieurs expériences étrangères sont évoquées : celle du Japon, précurseur dans ce domaine de protection de l'intangible, mais aussi d'autres plus récentes engagées dans le sillage de la convention, par exemple dans les lois québécoise, belge ou lettone. La question de la propriété a naturellement sa place, dans son périmètre, sa nature et son articulation avec les droits de l'État et l'intérêt public. Enfin la consécration du patrimoine immatériel et la protection de certaines pratiques (tauromachie, pratiques culturelles religieuses, pratique médicinale) suscitent des conflits de valeur et des questions éthiques appelant de délicats arbitrages.
Cette thèse porte sur le processus de préservation du « patrimoine culturel immatériel ». Elle se fonde, d'une part, sur une étude anthropologique du concept de « patrimoine » à partir de l'examen des conventions de l'Unesco et, d'autre part, sur l'analyse du rôle socioculturel de l'oralité mis en évidence par une enquête ethnographique menée auprès des conteurs (hlaïqiyya) de la place Jama' l-fna (Marrakech, Maroc). L'étude éclaire également les singularités du processus de patrimonialisation au Maroc. Elle montre comment la gestion patrimoniale et les différentes activités commerciales ont pu induire à la marginalisation des conteurs et à un changement notable de l'art de conter, aujourd'hui menacé de disparition. Enfin, la thèse révèle un décalage entre l'imaginaire exotique des visiteurs nationaux et internationaux - mettant la pratique du conte au centre de cet espace emblématique marrakchi - et les difficultés socioéconomiques des narrateurs qui sont particulièrement exposés à la pauvreté et aux problèmes de santé. De manière générale, la thèse contribue à l'étude des enjeux de la préservation de la transmission de la culture orale et de sa durabilité, et permet de mieux cerner les répercussions de la mondialisation dans les villes traditionnelles ouvertes au tourisme global.
"Voici un ouvrage sur la diversité culturelle qui constitue l’une des composantes du patrimoine commun de l'humanité. La Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel Immatériel de 2003 et la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles de 2005 sont les deux plus récents traités culturels internationaux conclus sous l’égide de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). Puisant leur source dans la Déclaration universelle sur la diversité culturelle adoptée à l’unanimité des membres de l’UNESCO en 2001, les Conventions de 2003 et de 2005 constituent toutes deux une réponse de la communauté internationale aux phénomènes de mondialisation des économies et d’homogénéisation des cultures, notamment générés par l’intégration des marchés. Ces instruments demeurent néanmoins distincts et poursuivent des objectifs qui leurs sont propres, bien que des interactions entre les deux conventions puissent être identifiées. Cet ouvrage a pour vocation de mettre les deux textes en parallèles, de manière à clarifier leur champ d’application respectif, tout en valorisant leur complémentarité et leur contribution au développement durable des sociétés."--Résumé de l'éditeur.