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L'enseignant fait-il une différence pour favoriser l'apprentissage ? Ou considère-t-on que tout est déterminé en grande partie par le développement de l'enfant, le contexte social, les programmes ? Et s'il fait une différence, quelle est-elle ? Comment se manifeste-t-elle dans ses comportements, idées, attitudes en tant qu'enseignant ? La nature de cette différence serait précisément une base de connaissances pour enseigner. Clermont Gauthier dirige une équipe de recherche avec laquelle il a travaillé pour la rédaction de cet ouvrage. En réaction au plaidoyer du groupe Holmes (1986, 1990, 1995) pour la professionnalisation de l'enseignement et à son postulat sur l'existence d'une base de connaissances pour enseigner, les auteurs se sont interrogés sur la provenance, la nature et la solidité d'une telle base de connaissances. Cette voie de recherche, habituellement délaissée par les chercheurs francophones en éducation, porte sur l'enseignement et non sur l'apprentissage. Les auteurs ont pris le parti d'analyser des recherches empiriques menées dans les classes et non des essais normatifs sur ce que devrait être l'enseignement et en ont regroupé les résultats en deux catégories : la gestion de la classe et la gestion de la matière. Le problème de l'utilisation des résultats de la recherche leur apparaissant aussi important que celui de la détermination d'une base de connaissances, ils ont jugé nécessaire de situer leurs analyses dans un cadre plus vaste et de formuler les prolégomènes d'une théorie empirique de la pédagogie.
Cet ouvrage est constitué d'un mélange de synthèses de recherches empiriques et de réflexions philosophiques sur la provenance, la nature et la solidité des savoirs qui sont à la base de l'acte d'enseigner. Les résultats des recherches empiriques ont été regroupés en deux catégories : la gestion de la classe et la gestion de la matière.
Cette étude tente de rendre compte du mode d'existence de la pédagogie, ses caractéristiques et ses mécanismes. La première partie définit notamment les cadres conceptuel et méthodologique à partir desquels la question des théories pédagogiques est envisagée, la seconde partie est consacrée aux modes de théorisation par des études de cas pris dans l'histoire de la pédagogie depuis le XVIIe siècle.
Cet ouvrage donne une interpretation nouvelle de l'evolution des idees et des pratiques pedagogiques et propose une reflexion sur la pedagogie a venir. Concu pour les etudiants en formation initiale a l'enseignement, il constitue egalement un outil de reference stimulant et bien documente pour les enseignants et les autres intervenants en education.
Traduction de Ginette Ramognino Le Déroff et Philippe Vitale Ce livre aborde une question centrale pour les sciences sociales, les sciences de l'éducation et, plus largement, pour quiconque s'intéresse aux pratiques pédagogiques : existe-t-il des principes généraux sociologiques qui sous-tendent la transformation du savoir dans la transmission pédagogique ? Selon Basil Bernstein, depuis leur genèse, les sciences sociales se sont centrées essentiellement sur les messages pédagogiques et leurs bases institutionnelles et idéologiques. Elles n'ont pas étudié la nature du relais qui rend possibles les messages. Dans cet ouvrage, l'auteur analyse cette énigme et propose une théorie générale de la pratique pédagogique nourrie d'exemples issus d'enquêtes et de réflexions sur la méthodologie de recherche. Le sociologue montre in fine comment les dispositifs pédagogiques peuvent modifier la transmission de la connaissance, sa diffusion, sa répartition, mais aussi la transformation de l'identité et de la conscience et comment ces processus sont indirectement liés aux domaines économiques et politiques.
Ce livre est, avant tout, destiné aux enseignants et éducateurs responsables de la formation des générations futures et citoyens de demain. En effet, enseigner n'est pas un acte aussi aisé qu'on le pense, tout comme l'acte d'apprendre. Beaucoup d'enseignants ne comprennent pas pourquoi leurs élèves ne comprennent pas et butent le jour de l'examen sur des exercices qui paraissent à leur portée. Plusieurs facteurs explicatifs entrent en jeu, parmi lesquels la méconnaissance des mécanismes et des stratégies de l'apprentissage. Le travail d'un enseignant non formé à la pédagogie et à la didactique où il découvre la plus-value des théories de l'apprentissage, ne peut pas être fructueux et ne peut pas aboutir à un enseignement stratégique, efficace et capable de modifier les représentations initiales des élèves. C'est pour cela que j'ai essayé de synthétiser l'apport de ces théories pour mettre en exergue leur plus-value pédagogique et didactique et leurs implications sur le plan éducatif tout en insistant sur les différences entre ces écoles théoriques à travers des exemples concrets inhérents au processus de l'enseignement apprentissage.
La pédagogie a le plus grand mal à trouver son statut épistémologique. Dans le mouvement de trente années de réflexion sur le phénomène pédagogique, qu'il n'a cessé de creuser à ses origines dans l'Emile de Rousseau et à travers l'œuvre de Pestalozzi, Michel Soëtard réunit ici ses pensées autour du rapport qu'entretient la pédagogie avec les sciences de l'homme en formation, puis autour de l'action par laquelle s'articulent ces deux dimensions du savoir pédagogique.