Cécile Kerebel
Published: 2007
Total Pages: 782
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Depuis la fin des années 1990, l’appellation de partenariat multi-acteurs est en vogue dans le vocabulaire international. En 2002, le Sommet Mondial du Développement Durable de Johannesburg a renforcé la tendance, en officialisant les « partenariats de type 2 ». Pourtant, les contours de la notion restent flous. La thèse s’attache à cerner la signification du phénomène partenarial, au-delà de l’effet de mode. Un travail de définition du partenariat multi-acteurs est proposé à partir des diverses appropriations dont il fait l’objet. Il s’agit d’une forme de collaboration volontaire entre des acteurs de différents secteurs (public, privé et associatif), pays et échelles géographiques, qui s’engagent, par la signature d’un accord formel, à réaliser un objectif de développement durable global. La signification du fait partenarial est précisée suivant trois angles. En premier lieu, la rhétorique globale envahissante est comparée à la réalité des pratiques. Le partenariat exprime une évolution des rapports entre secteurs public, privé et associatif : rechercher son sens exige, dans un deuxième temps, de se demander s’il s’accompagne d’un recul de l’Etat au profit du privé ou s’il renouvelle au contraire la coopération intersectorielle. Enfin, la pertinence du partenariat multi-acteurs en tant que réponse aux enjeux de développement durable est interrogée. Quatre partenariats sont étudiés dans le domaine de l’énergie : l’Initiative Energie de l’Union européenne EUEI, le projet de séquestration de carbone en forêt Noel Kempff Mercado en Bolivie, le Centre pour le Transport Durable CTS au Mexique, et le programme d’électrification rurale décentralisée TEMASOL au Maroc.