Cécile Françoise Sintès
Published: 2008
Total Pages: 478
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Depuis près de deux décennies, la firme connaît un certain nombre de changements, dont les principaux sont l’importance croissante du capital humain et le mouvement de désintégration verticale. Ces changements interrogent le lien entre frontières, gouvernance, et performance de l’entreprise. L’objectif de cette thèse est de déterminer les éléments théoriques et empiriques qui, compte tenu de ces changements, conduisent à renouveler les modes de gouvernance d’entreprise. Dans un premier temps, nous examinons la manière dont les analyses de la firme structurent la problématique de la gouvernance interne de l’entreprise. Au-delà de la traditionnelle opposition entre valeur actionnariale et valeur partenariale qui émerge de cette problématique, nous défendons, dans un second temps, une vision alternative. Le modèle que nous qualifions de ‘multi-ressources’ permet de motiver les partenaires clés au travail dans une logique de régulation de l’exercice du pouvoir qu’ils détiennent sur les ressources critiques de la firme. À partir des données de l’enquête française REPONSE 2004-2005, nous vérifions, dans un troisième temps, grâce à une analyse typologique et la construction d’expressions logiques, l’hypothèse selon laquelle ce nouveau modèle de gouvernance repose sur l’utilisation complémentaire de dispositifs verticaux d’incitation, de pratiques horizontales de travail et de modalités décentralisées de prise de décision. Enfin, dans un quatrième et dernier temps, nous testons, à partir de régressions économétriques, les déterminants de la gouvernance d’entreprise multi-ressources et les facteurs de l’amélioration de la performance des firmes intensives en capital humain spécifique.