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Que ce soit pour protéger les enfants de violences généralisées ou promouvoir des dispositifs d'enseignements tournés vers la paix, "l'éducation en situation de crise" constitue aujourd'hui un nouveau paradigme d'intervention de l'humanitaire. Dépassant la dimension normative et idéalisée que les organisations internationales lui attribuent, on analysera de fr manière très concrète dans ce volume ce qu'il advient des services éducatifs lorsqu'un pays est touché par une guerre ou une situation de violence généralisée. De la destruction partielle ou totale de l'école à la création de nouveaux territoires d'éducation dans des espaces humanitaires ou dans des zones rebelles, les contributions d'anthropologues, de sociologues et de géographes examinent comment différentes formes d'offre éducative - publiques, privées, associatives et le plus souvent plurielles et hybrides - se maintiennent, se transforment ou se rompent dans des situations extrêmes. Posant la question de la production et de la transformation d'un bien collectif en temps de ce numéro s'inscrit dans une réflexion plus large sur les remodelages que connaissent les erres éducatifs et les espaces publics locaux.
Nous le savons, les conflits qui sevissent dans les regions defavorisees du monde ont un effet devastateur sur l'education, notamment en termes de pertes humaines, de degradation du systeme educatif et de ses infrastructures. Si, en regle generale, l'education ne subit pas un arret brutal en situation de guerre mais continue de representer un nid protecteur pour les enfants et permet de retablir un sens de normalite dans le chaos ambiant, la correlation entre l'education et la guerre souleve de nombreuses questions. Quelles sont les methodes pour eviter l'effondrement total du systeme educatif a l'issue d'un conflit ? Le systeme educatif permet-il d'assurer une protection aux communautes affectees par la guerre ? Quel est le role de l'education dans la prevention des conflits et comment peut-elle servir de pierre angulaire a la reconstruction d'un pays ? L'enseignement de l'histoire peut-il par exemple influer sur le comportement des etudiants en promouvant une culture de la paix ? Et finalement, dans quelles circonstances le role positif de l'education peut-il etre detourne de son sens initial pour, plutot que de les contenir, alimenter les causes de conflits violents ? Fort de sa riche experience, Denis Bouclon partage ici des analyses d'une grande finesse, qui mettent en lumiere la complexite des conditions du retablissement durable de la paix dans les zones de conflit. Un ouvrage decisif et salutaire.
Phénomène universel, la violence en milieu scolaire n'épargne pas l'Afrique et y demeure encore très peu documentée. Par ailleurs, rares sont les pays d'Afrique subsaharienne qui n'ont pas connu de conflits armés, souvent d'envergure régionale. Leurs effets immédiats : la destruction - partielle ou totale - des systèmes éducatifs et la mobilisation de jeunes devenus enfants-soldats entravent l'Éducation Pour Tous (EPT). Cet ouvrage interroge la dynamique éducative de sociétés africaines dans trois contextes. En situation de paix : quelles formes de violences l'Éducation et l'école sécrètent-elles en temps de paix ? Quels en sont les sources et les soubassements ? Peuvent-elles être enrayées, sinon réduites ? Pendant les conflits : quelles sont les voies de la " politisation " de l'éducation ? Quelles sont les conséquences immédiates et à long terme des conflits sur l'éducation ? L'offre de service éducatif répond-elle à la spécificité des besoins des personnes déplacées, rapatriées ou réfugiées ? Enfin, après les conflits, l'éducation peut-elle participer à la reconstruction d'un pays et à la pacification des esprits ? Comment fonder les programmes d'éducation à la paix ? Les contributions rassemblées, études de cas (Côte d'Ivoire, Burkina Faso, Niger, Zimbabwe, Cameroun, Congo et République Démocratique du Congo) et recherches prospectives, invitent à réfléchir aux interrelations, possibles ou avérées, entre l'éducation, les violences, les conflits et les perspectives de paix. En définitive, l'ouvrage tente de cerner les dynamiques sociales et politiques qui - avant, pendant et après les conflits - corroborent aux fragiles devenirs de l'éducation en Afrique.
Cet ouvrage est une réédition numérique d’un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d’origine.
Déni de faits attestés et vérifiables, refus de théories (en particulier de l’évolution), adhésions à des discours extrêmes ou à des contre-vérités manifestes, mise en cause de théories scientifiques avérées... Voilà ce que peuvent rencontrer aujourd’hui les enseignants dans leurs classes et l’on s’inquiète, à raison, de l’extension du négationnisme, de la propagation des fausses nouvelles, des ravages du complotisme, particulièrement auprès des jeunes. Afin de penser posément ce sujet « brûlant », ce dossier propose d’examiner dix contextes très différents : la Belgique, le Chili, les États-Unis, la France, la Hongrie, l’Irlande du Nord, les Pays-Bas, le Sénégal, Singapour et la Turquie. En cours de biologie, d’histoire, d’éducation morale ou civique, de philosophie, que vivent et font les enseignants de ces pays, aux prises avec des discours et des propos ou attitudes d’élèves qui entrent en conflit les uns avec les autres et avec ce qu’ils sont censés transmettre ? On est frappé, à la lecture des articles, par la multiplicité des « conflits de vérité », par l’acuité des préoccupations. Les auteurs, de plusieurs disciplines, mettent en évidence les problèmes épistémologiques, politiques et éthiques contemporains soulevés par cette question. Ils en proposent des élucidations, analysent des situations de classe, et suggèrent des orientations pédagogiques. Apprendre aux élèves à exercer leur raison ne va pas sans attention portée à la dimension émotionnelle des sujets abordés, à leur histoire, aux conditions politiques et éthiques de la pensée critique. Ce dossier pourrait être alarmant. Il n’est pas alarmiste. Il manifeste la mobilisation des chercheurs, montre l’ingéniosité des enseignants, l’implication de leurs formateurs, l’intelligence des élèves. Il souligne aussi combien l’éducation, la pensée critique, la parole créatrice, dans cette dangereuse passe, sont l’affaire de tous.
Phénomène universel, la violence en milieu scolaire n'épargne pas l'Afrique et y demeure encore très peu documentée. Par ailleurs, rares sont les pays d'Afrique subsaharienne qui n'ont pas connu de conflits armés, souvent d'envergure régionale. Leurs effets immédiats : la destruction - partielle ou totale - des systèmes éducatifs et la mobilisation de jeunes devenus enfants-soldats entravent l'Education Pour Tous (EPT). Cet ouvrage interroge la dynamique éducative de sociétés africaines dans trois contextes : en situation de paix, pendant les conflits et après les conflits. Les contribution rassemblées, études de cas et recherches prospectives, invitent à réfléchir aux interrelations, possibles ou avérées, entre l'éducation, les violences, les conflits et les perspectives de paix. En définitive, l'ouvrage tente de cerner les dynamiques sociales et politiques qui - avant, pendant et après les conflits - corroborent aux fragiles devenirs de l'éducation en Afrique.
Au sortir des conflits violents, ou après de graves atteintes aux droits de l'homme, se pose la question de ce que les sociétés peuvent faire de leur passé criminel. Parmi les dispositifs de justice mis en place dans ces contextes transitionnels figurent, lorsqu'ils ont lieu, des processus judiciaires ou extra-judicaires et des instruments relevant de la justice transitionnelle. Mais ce que les sociétés font de leur passé criminel, les récits relevant de l'histoire ou de la mémoire publique, se trouve aussi à l'école. L'enseignement de l'histoire revêt une fonction d'instruction, mais aussi de mémoire et de formation civique. Il est souvent le lieu d'une refondation de la nation - fut-il celui d'un imaginaire partagé. Comment enseigne-t-on le passé violent, son jugement par la justice pénale internationale, ou les droits de l'homme ? A partir d'une série d'études, cet ouvrage enquête sur la manière dont on enseigne le passé violent et sa saisie par la justice pénale ou par des institutions extra-judiciaires. Parce que l'espace scolaire cristallise des questions qui vont au-delà des questions pédagogiques, il s'inscrit à la croisée d'une réflexion sur la justice et sur l'éducation. Avec les contributions de Magali Bessone, Emiliano Buis, Claude Carpentier, Bertrand Lécureur, Lydia Aït Saadi-Bouras, introduction de Julie Saada.