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Les auteurs dont il est principalement question dans cet ouvrage (Durkheim, Weber, Habermas et Bourdieu) poursuivent, quoi qu'on en pense, le même objectif. Chacun est soucieux de la spécificité et de la relative autonomie des sciences humaines et sociales. Chacun emprunte cette nouvelle voie dans l'histoire des sciences en reconnaissant de facto les liens qui continuent exister entre sociologie et philosophie. Lorsqu'il est question de problèmes moraux, ils les situent dans le cadre général de l'action, si bien que leur sociologie de la morale est intimement intégrée à leur théorie propre de l'action. La réticence vis-à-vis des particularismes et vis-à-vis d'un pur relativisme, réputés indépassables, leur est pour l'essentiel commune. Aucun d'eux ne fait basculer la morale dans l'irrationnel et ceci en raison du rapport à leurs yeux indestructible qui existe entre raison et morale. On peut penser que cette proximité saisissante de quatre sociologies par ailleurs divergentes indique une affinité avec la philosophie kantienne et, plus loin, avec l'éthique aristotélicienne. C'est pourquoi la première partie de l'ouvrage débute par une lecture de l'Ethique à Nicomaque et de la Critique de la raison pratique. Ces lectures sont celles d'un sociologue à la recherche des racines de sa propre discipline et d'un parcours possible de la raison pratique. La seconde partie de l'ouvrage procède à une mise au point critique de concepts nécessaires à l'élaboration d'une sociologie de l'éthique : la personne, l'espace public, la responsabilité, le long terme.
Des chercheurs en sciences humaines et sociales ont voulu réfléchir à ce que " l'éthique " signifie dans leurs propres pratiques. Ils ont montré en quoi ils s'impliquent, comment ils (re)pensent la scientificité à la lumière de l'éthique, quels principes ils pouvaient dégager, quelles valeurs sous-jacentes expliciter. Chacun a choisi son mode de présentation : fiction cinématographique, récit, analyse, entretien, références à des auteurs, réflexion théorique...
The scientific and technological upheavals of the 20th Century and the questions and difficulties that went along with them (climate change, nuclear energy, GMO, etc.) have increased the necessity of thinking about and formalizing technoscientific progress and its consequences. Expert evaluations and ethics committees today cannot be the only legitimate sources for understanding the social acceptability and desirability of this progress. Responsibility must be shared out on a wider scale, as much in society as in the process of research and innovation projects. This book presents the main works of Responsible Research and Innovation (RRI) from a moral responsibility point of view, for which it calls upon no fewer than 10 understandings to bring out those which are positive and to support an interpretive and combinatory pluralism. In this sense, it demonstrates moral innovation. It analyzes numerous cases and proposes perspectives that are rarely discussed in this emerging field (current practices of ethical evaluation, concerns of the integrity of research, means for participatory technological evaluation, etc.). It contributes to the pledges of RRI, which largely remains theoretically undetermined even though it reorganizes the relationships between science, innovation and society.
Les perspectives féministes connaissent depuis une vingtaine d'années un développement considérable dans le champ académique anglo-saxon.Si les analyses en termes de genre sont désormais connues du public français, l'idée de care - mot habituellement traduit par soin, attention, sollicitude - n'a pas trouvé un accueil aussi évident. Les publications américaines sur l'éthique du care et ses rapports avec l'éthique de la justice ayant été comparées, non sans quelque sarcasme, à une véritable industrie, l'indifférence des milieux académiques et des féminismes français vis-à-vis d'un mouvement intellectuellement aussi important est étrange.Le moment semble donc venu de présenter l'éthique du care, et de mettre en évidence les raisons d'une telle résistance. C'est bien la dimension provocatrice de l'idée même d'une éthique du care qui la rend difficilement assimilable, et vulnérable. En réintégrant dans le champ des activités sociales significatives des pans entiers de l'activité humaine négligés par la théorie sociale et morale, ces approches ébranlent la partition entre des registres habituellement disjoints.Les questions triviales posées par le care -qui s'occupe de quoi, comment ? -font appel à une anthropologie différente comprenant dans un même mouvement la vulnérabilité, la sensibilité, la dépendance. Elles mettent en cause l'universalité de la conception libérale de la justice, installée en position dominante dans le champ de la réflexion politique et morale, et transforment la nature même du questionnement moral.
Composé de huit contributions importantes (Yves Boisvert, Jean-Louis Genard, Gérard Boismenu et Pascale Dufour, Martyne Isabel Forest, Yvan Perrier, Alain Baccigalupo, Guy Giroux), cet ouvrage contient l'essentiel des problématiques auxquelles l'éthique est soumise en tant qu'objet d'étude de la part des chercheurs en sciences sociales.
Comment hiérarchiser les intérêts de connaissance et les exigences éthiques ? À l'heure où les pratiques d'enquête et de recherche en sciences sociales se trouvent de plus en plus souvent troublées par les enjeux éthiques qui s'y font jour et par l'importance croissante des dispositifs qui prétendent les réguler, cet ouvrage entend offrir un cadre de réflexion innovant et documenté. Conflits de loyauté à l'égard des enquêtés, poursuites en justice, accusations d'excuser les délinquances, multiplication des chartes et des comités d'éthique, recours aux big data, pressions exercées sur les chercheurs, mise en cause de la sociologie critique au nom de l'impératif de neutralisation axiologique, impossibilité d'enquêter en raison de l'exigence de consentement des acteurs, pression des commanditaires... La liste des difficultés auxquelles le chercheur est susceptible de se heurter pourrait encore s'allonger. S'appuyant sur de nombreux exemples où enjeux épistémologiques, méthodologiques et éthiques s'entrecroisent, l'ouvrage constitue un outil précieux pour le chercheur confronté aux dilemmes éthiques de sa pratique.