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English summary: Hans Jonas has attempted to show that the truth of ontology comes through overcoming subject-object dualism, and by parting with the point of view of the substance from which it comes. Meditating on the finitude of life can lead to not only thinking of the real opening of man onto being, but also his duties to the world. The ontology of life is a the condition of an anthropology that teaches man what he is, but also what he must do. French description: La tache que s'assigne Hans Jonas est double mais se resout dans une seule et meme intuition. Il s'agit, d'une part, de montrer que l'ontologie trouve sa verite a condition de surmonter le dualisme du sujet et de l'objet, et de se defaire definitivement du point de vue de la substance dont celui-ci procede. Il s'agit, d'autre part, de donner un fondement a l'ethique en echappant au risque de subjectivisme. Or c'est en meditant sur la finitude de la vie que l'on pourra, quasiment dans un meme geste, non seulement penser authentiquement l'ouverture de l'homme a l'etre mais egalement le devoir qui lui incombe a l'egard du monde. L'ontologie de la vie est la condition d'une anthropologie qui apprend a l'homme ce qu'il est mais aussi ce qu'il doit faire.
Le développement fulgurant des biotechnologies et les modifications en cours des équilibres écosystémiques conduisent à porter au premier plan le souci pour la vie et pour la nature. Ces inquiétudes font naître le besoin d’une éthique dont la vie serait l’objet spécifique. Cependant, et dans le même moment, une inquiétude contraire se fait sentir. La prépondérance du thème de la vie n’exprime-t-elle pas un recul de notre modèle de civilisation ? Nous avons construit notre monde, et même le monde, en refusant de rabaisser l’homme au niveau de l’espèce et en faisant de l’humanité un idéal irréductible à tout donné biologique. En appeler à une éthique de la vie, n’est-ce pas régresser en deçà des conditions qui ont permis de construire un monde véritablement humain? En proposant une éthique de la responsabilité envers la vie et les générations futures, le grand philosophe allemand Hans Jonas laisse entendre qu’il faut que l’ancien monde meure pour qu’un nouveau puisse naître. D’ailleurs, si la nouvelle éthique porte sur la vie, elle n’en néglige pas pour autant l’homme, puisqu’elle contribue à redéfinir l’humanisme sur des bases plus assurées. La vie n’est peut-être pas en effet seulement cette « chose » fragile à préserver mais également ce qui permet de fonder l’éthique de l’avenir. C’est en tout état de cause de telles propositions que ce livre formule sur un mode critique, livre qui se veut également un hommage à la mémoire de Hans Jonas, mort il y a vingt ans.
Hans Jonas bénéficie de la reconnaissance de ses pairs comme de la notoriété auprès d'un large public. L'auteur du " Principe responsabilité " est aussi un spécialiste de la religion gnostique, un philosophe de la vie analysant la dynamique de l'organisme et de l'esprit. La notion de liberté est un fil conducteur herméneutique pour exposer une pensée éclectique mais unitaire et originale.
Après avoir restitué le mouvement, en vertu duquel le philosophe expose dans Le Principe responsabilité une éthique qui s’applique à la vie et en provient, cet ouvrage justifie le tournant médical opéré par Hans Jonas dans Technik, Medizin und Ethik. Cela ouvre une réflexion en quatre temps. En premier lieu, il faut faire un diagnostic éthique du rôle de la technique au sein de la recherche scientifique. En second lieu, il faut se demander si l’accélération de nos progrès technologiques ne modifie pas la signification de la médecine, ce qui requiert une interrogation sur les valeurs qui guident cette pratique. Il apparaît alors que ce sont les conditions les plus essentielles de notre être-au-monde, la naissance et la mort, qui risquent d’être altérées par l’agir technologique. Dans un troisième et quatrième moment, il faudra donc se pencher sur la manière dont la procréation médicale assistée et, plus fondamentalement encore, l’ingénierie future pourraient modifier le sens de la venue au monde des enfants. Outre la natalité, la mortalité est le second pôle qui détermine les conditions essentielles de la présence au monde de l’homme. C’est la raison pour laquelle, dans un dernier temps, l’éthique doit également se pencher sur la manière dont des techniques, apparues dans la seconde moitié du XXe siècle, peuvent bouleverser notre façon de mourir.
Hans Jonas (1903-1993), philosophe juif allemand, eleve de Husserl, Heidegger et Bultmann, ami de Hannah Arendt, successivement etabli en Palestine, au Canada et a New-York, a elabore une pensee originale, trop souvent recue dans la dispersion. On le connait tantot pour ses travaux sur la Gnose, tantot pour son livre Le Concept de Dieu apres Auschwitz, ou encore sa biologie philosophique , ou enfin le principe responsabilite qu'il a formule. On se propose ici d'exposer les grands themes de cette oeuvre - le nihilisme gnostique, l'enracinement dans le monde materiel, la refondation ethique - en prenant le concept de vie pour fil directeur parce qu'il donne a cette oeuvre plurielle son foyer et son unite. C'est en effet la decouverte d'un air de famille entre l'esprit de la Gnose et la pensee heideggerienne de l'existence qui conduit Hans Jonas a prendre conscience de l'oubli de la vie par la philosophie et a en repenser le concept dans un dialogue avec les donnees de la biologie. Fort d'une philosophie de la vie ainsi concue, il peut alors prendre en charge les defis contemporains lances par la technique en proposant une ethique de la responsabilite, qui fixe des obligations a l'egard de la vie et des generations futures. Eric Pommier est professeur agrege et docteur en philosophie de l'Universite Paris I Pantheon Sorbonne. Membre associe du CERSES, il poursuit ses recherches sur la philosophie contemporaine ainsi que sur le theme de la vie tant au plan phenomenologique qu'ethique a la Pontificia Universidad Catolica a Santiago.
Quelle Terre allons-nous laisser à nos enfants et pourront-ils y mener une existence d’hommes et de femmes capables d’exercer à leur tour leurs responsabilités ? Telle est la question que pose le philosophe Hans Jonas (1903-1993) et qui est désormais la nôtre dans notre monde problématique menacé par les catastrophes écologiques et sanitaires. Cet ouvrage s’efforce de reconstruire la pensée ontologique, éthique et politique de Jonas et d’en dégager les implications éducatives. Il la resitue dans le contexte de la philosophie allemande du XXe siècle et de la réflexion sur la technique moderne que développent les disciples dissidents de Martin Heidegger, comme Hannah Arendt et Günther Anders. La pensée de Jonas et particulièrement son maître livre, le Principe responsabilité, s’avère d’une singulière actualité et permet de nourrir nombre de nos questionnements sur l’anthropocène, l’écologie politique et l’éducation à la responsabilité. Le principe de précaution est-il à la hauteur des catastrophes qui s’annoncent ? Que penser du bio-pouvoir et de l’état d’urgence sanitaire ? La démocratie est-elle la mieux armée pour gérer les crises de l’anthropocène ? Comment interpréter les interpellations culpabilisatrices d’une certaine jeunesse accusant les adultes d’irresponsabilité devant l’avenir ? Penser d’après Jonas c’est se laisser interpeller par une pensée radicale tout en soulignant, d’un point de vue critique, les tensions qui traversent son œuvre entre le souci de la survie et celui de la dignité humaine, entre paternalisme et exigence d’autonomie ? Quelles sont les implications politiques et éducatives de telles tensions qui sont les nôtres aujourd’hui ? Penser avec et quelque fois contre Jonas est une aventure, qui, loin de se clore sur des réponses définitives, ouvre de nouveaux questionnements. Cet ouvrage s’adresse aux chercheurs, formateurs, éducateurs, enseignants ainsi qu’au public cultivé soucieux des enjeux de la responsabilité politique et éducative dans le monde problématique d’aujourd’hui.
Cet ouvrage collectif porte sur le renouveau contemporain de l'éthique induit par le développement des sciences et des techniques. Deux auteurs, mais surtout deux ouvrages essentiels sont interrogés, "Le principe de responsabilité" et "The foundation of bioethics". Il y a chez Jonas comme chez Engelhardt une volonté de réévaluation profonde de l'éthique et de son fondement, un intérêt pour les questions de bioéthique, une sensibilité religieuse et philosophique forte qui leur épargent une vue superficielle des relations entre la condition humaine et les pratiques technoscientifiques. Mais Jonas revient à la philosophie de la nature, à la métaphysique ou à l'onthologie alors qu'Engelhardt pense en termes de philosophie sociale et politique, principalement.