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Et si les pratiques étaient en avance sur les théories ? En effet, sur le terrain il existe de multiples liens entre mouvements sociaux et économie solidaire, or le dialogue entre spécialistes de ces deux domaines reste trop rare. Cette ignorance mutuelle n'est plus tenable. Comme les acteurs les chercheurs en matière d'économie sociale et solidaire ont beaucoup à apprendre de ceux qui se dédient aux mouvements sociaux et réciproquement.Il s'agit donc d'amorcer une réflexion dans ce sens. Elle est alimentée par de nombreux exemples, d'Amérique du Sud et du Nord, d'Asie et d'Europe (Appel des appels, Attac, commerce équitable, insertion par l'activité économique, mouvements écologiques et féministes...). Trente-deux auteurs de ces divers continents analysent avec précision les acquis et limites de ces réalisations.C'est bien une sociologie globale qui est visée puisque la perspective internationale ne se limite pas à une comparaison de données, elle permet de formuler une conceptualisation originale de ces deux champs comme de leurs rapports. Avec les contributions de Josette COMBES,Thomas COUTROT, Eric DACHEUX,Ivonne FARAH HENRICH, Bruno FRERE,Laurent GARDIN, Vincent de GAULEJAC,Daniel GOUJON, Isabelle GUERIN,Pablo GUERRA, Noriko HATAYA,Isabelle HILLENKAMP, Christian JETTE,Benoît LEVESQUE, Alain LIPIETZ,Claudio NASCIMENTO, Geoffrey PLEYERS,Hervé ROUSSEL-DESSARTRE,Valmor SCHIOCHET, Jean-Michel SERVET,Claude SICART, Paul SINGER,Maristella SVAMPA, Víctor TOLEDO,Leandro VERGARA-CAMUS,Christine VERSCHUUR,Fernanda WANDERLEY, Magali ZIMMER.
Et si les pratiques étaient en avance sur les théories ? En effet, sur le terrain il existe de multiples liens entre mouvements sociaux et économie solidaire, or le dialogue entre spécialistes de ces deux domaines reste trop rare. Cette ignorance mutuelle n'est plus tenable.
La dimension politique des réseaux d'économie solidaire est généralement abordée sous l'angle des relations avec l'État, délaissant les relations avec les mouvements sociaux. Notre thèse repose sur le postulat selon lequel l'une des caractéristiques majeures des réseaux d'économie solidaire tient à la recherche d'un changement social, cette recherche se traduisant par des actions orientées tant vers les adhérents que vers les institutions en place. De là découlent des liens forts avec les mouvements sociaux. Nous prenons comme objet d'étude deux types d'associations, Artisans du Monde et les Associations pour le Maintien de l'Agriculture Paysanne (AMAP), dont le point commun est d'établir des échanges économiques entre producteurs et consommateurs dans un but d'entraide. L'apparition de ces deux associations dans des contextes spécifiques marque un renouvellement des pratiques de consommation. L'objectif principal de notre thèse est alors d'étudier l'évolution des répertoires d'interprétation de ces deux associations au cours du temps. Cette évolution est saisie comme le résultat de leur inscription dans un réseau dense d'interactions. La thèse s'organise en trois parties. La première partie présente les outils conceptuels développés par la sociologie des mouvements sociaux en vue de choisir ceux qui nous semblent pertinents pour l'étude des liens entre les mouvements sociaux et les réseaux d'économie solidaire. Elle s'achève par la proposition d'un cadre théorique original adapté à notre objet. La deuxième partie et la troisième partie visent à mettre à l'épreuve du terrain ce cadre théorique à travers l'étude de deux cas : Artisans du Monde et les AMAP. Les outils conceptuels développés par la sociologie des mouvements sociaux s'avèrent pertinents pour l'étude des associations choisies, et en particulier les concepts de répertoire d'interprétation et de réseau. Nous montrons ainsi que les emprunts de cadres d'action collective entre réseaux d'économie solidaire et organisations du mouvement social sont des processus fréquents qui loin de se limiter à la phase d'émergence se poursuivent au cours de leur développement ultérieur. Les deux associations étudiées recourent, en effet, à tout un ensemble de pratiques et d'énoncés discursifs provenant des interactions propres au réseau dans lequel elles se trouvent insérées. Enfin, les concepts de cadrage diagnostique et pronostique se révèlent être des outils analytiques essentiels pour saisir les composantes de l'identité collective des associations étudiées.
Face aux conséquences de la crise qui ne font qu'émerger, l'économie sociale et solidaire doit s'imposer et les travailleurs sociaux ont le devoir de se positionner de façon délibérée, réfléchie et durable. La Recherche et plus particulièrement la Recherche appliquée, même si son statut ne correspond pas forcément aux canons académiques qui sont promus habituellement, doit nourrir ces projets.
L'économie sociale et solidaire connaît aujourd'hui un développement remarquable. Elle bénéficie, depuis 2012 en France, d’une reconnaissance politique avec la création d’un Ministère délégué. L’Association d’économie sociale fait ici de l’économie social
Dans un contexte de prégnance des problématiques liées à l’exclusion, nous analysons les processus d’institutionnalisation d’organisations d’économie sociale et solidaire qui ont une dimension clairement économique, à travers une activité continue de production de biens et services, et qui poursuivent explicitement un objectif de création d’emplois pour des personnes défavorisées. Nous stabilisons le concept d’encastrement, demeuré fortement polysémique dans la littérature et rarement opérationnalisé, en étudiant l’encastrement politique des organisations d’économie sociale et solidaire, c’est-à-dire l’inscription de ces organisations dans l’espace public et au sein des politiques publiques, selon une relation d’influence réciproque. C’est donc à travers une hypothèse de co-construction du champ que nous examinons les processus d’institutionnalisation de ces organisations. Nous étudions le double mouvement selon lequel, d’une part, ces organisations parviennent à s’inscrire dans le débat public, à se constituer en tant qu’acteur politique et à mener au développement de politiques publiques. D’autre part, l’inscription spécifique de ces organisations dans l’espace public et dans le paysage des politiques publiques peut influencer en retour les pratiques organisationnelles développées, entendues dans un sens pluriel. Nous inscrivons en effet la recherche au sein des travaux de l’économie plurielle, fondés sur une conception substantive de l’économie telle que mise en avant par Polanyi. Pour tester la valeur heuristique du concept d’encastrement politique proposé dans la thèse, nous l’opérationnalisons dans deux terrains différents, un terrain Nord et un terrain Sud, où varient les formes d’action publique des organisations d’économie sociale et solidaire ainsi que les formes d’action publique de l’Etat. Il s’agit, d’une part, des entreprises sociales d’insertion par le travail en Région wallonne de Belgique et, d’autre part, des coopératives populaires de l’Etat de Rio de Janeiro au Brésil. Au-delà des conclusions propres à chaque étude de cas, cela nous permet de formuler des conclusions transversales relatives à la manière dont les organisations d’économie sociale et solidaire combinent une dimension économique – de production de biens et services –, une dimension sociale – de service à la collectivité.
A l'occasion du vingtième anniversaire du Mouvement pour l'économie solidaire (MES), cet ouvrage présente une version revisitée de son histoire, débarrassée des clichés souvent associés à cette économie (économie pour les pauvres, de la réparation, des marges etc.). Il dresse un large panorama de la diversité des expériences : crèches parentales, régies de quartier, associations de chômeurs, intervention sociale, associations culturelles et artistiques, commerce équitable, associations pour le maintien d'une agriculture paysanne, finance solidaire, transition énergétique, habitat participatif, économie circulaire, mobilités douces, monnaies locales, plateformes numériques solidaires. Ce livre choral met en lumière les fécondations croisées entre innovations techniques et socio-économiques, entre cercles d'acteurs et de chercheurs, entre porteurs de projets et élus à la recherche de nouvelles formes économiques plus proches des territoires, non délocalisables et écologiquement responsables. Ces informations inédites ont été regroupées grâce à vingt-neuf contributions émanant pour la plupart de celles et ceux qui sont impliqués au quotidien dans cette autre économie. A travers les dialogues noués avec divers mouvements sociaux aux niveaux national et international, elles ouvrent une réflexion sur l'avenir.
La recherche en économie sociale et solidaire a véritablement pris son essor au début des années 2000. Elle a investigué de nombreux champs, de nombreux domaines d’activité, mais ne dispose pas d’une assise théorique solidifiée. Les querelles internes comme les questions de frontière délimitant le périmètre identitaire de l’ESS ou les intersections et différences entre économie sociale et économie solidaire nourrissent débats et incertitudes. C’est à cette élucidation que le présent ouvrage participe, autour de chercheurs représentants les courants internationaux majeurs, d’horizons interdisciplinaires différents. Il prend le partipris de l’économie sociale et solidaire comme compromis politique rassemblant l’économie sociale et l’économie solidaire. Fruit de réflexions collectives menées lors d’un séminaire à l’Université de Marnela-Vallée et d’un colloque à l’Université du Luxembourg, ce livre se présente comme une réflexion théorique systématique, animée par les chercheurs et les acteurs. C’est un point de départ qui pose le socle d’un corpus théorique en construction dans une dynamique d’aller-et-retours avec les pratiques qui l’ont fondé.
La rédaction de la loi sur l'économie sociale et solidaire (2014) a suscité de nombreux débats qui montrent la difficulté à définir cette notion. L'économie sociale prend son envol à la fin des années 1970, puis l'économie sociale et solidaire émerge deux décennies plus tard. Elles reposent sur trois mouvements fort anciens : les sociétés de secours mutuels et les coopératives apparues dans les années 1830, ainsi que les associations à la fin du XIXe siècle. Mutuelles et coopératives commencent alors à se structurer à l'échelle nationale ; de leur côté, les associations restent dispersées. Ces trois mouvements n'ont aucun lien à l'heure où la notion d'économie sociale, défendue par des penseurs les plus divers, progresse. Ce livre retrace l'histoire de ces trois mouvements ainsi que celle, beaucoup plus récente, des fondations, quatrième composante de l'économie sociale et solidaire. Il étudie les modalités de leur rapprochement à la veille de l'arrivée de la gauche au pouvoir, en 1981. Il décrit leur implantation dans différents groupes sociaux et professionnels. Il examine les modalités de leur rapport au politique qui se pose tout au long de cette histoire. Il s'interroge enfin sur le projet de l'ESS aujourd'hui.