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Malgré la forte croissance économique que l’Afrique subsaharienne a connue ces vingt dernières années, les niveaux de transformation économique, de réduction de la pauvreté et de développement des compétences dans cette partie du monde sont bien inférieurs à ceux des autres régions. Des investissements judicieux dans le développement des compétences, en accord avec les objectifs politiques de croissance de la productivité, d’inclusion et d’adaptabilité, peuvent aider à accélérer la transformation économique de la région subsaharienne au XXIe siècle. L’augmentation de la population en âge de travailler en Afrique subsaharienne constitue une réelle chance d’accroître la prospérité collective. Les pays de la région ont investi massivement dans le développement des compétences†‰; les dépenses publiques consacrées à l’éducation ont été multipliées par sept au cours des 30 dernières années, et le nombre d’enfants scolarisés est aujourd’hui plus élevé que jamais. Pourtant, les systèmes d’éducation de cette population n’ont pas donné les résultats escomptés, et ces insuffisances entravent considérablement les perspectives économiques. Dans la moitié des pays, moins de deux enfants sur trois terminent l’école primaire, et encore moins atteignent des niveaux supérieurs d’enseignement et obtiennent un diplôme. Les acquis d’apprentissage demeurent faibles, ce qui entraîne des lacunes dans les compétences cognitives de base telles que la lecture, l’écriture et le calcul, aussi bien chez les enfants, les jeunes que les adultes. Le taux d’alphabétisation de la population adulte est inférieur à 50 % dans de nombreux pays†‰; la part des adultes sachant lire, écrire et compter de manière fonctionnelle est encore plus faible. Une réforme du système est nécessaire pour réaliser des progrès significatifs. De multiples agences aux niveaux national et local sont impliquées dans les stratégies de développement des compétences, faisant des compétences «†‰le problème de tous, mais la responsabilité de personne†‰». Les politiques et les réformes doivent permettre de renforcer les capacités des politiques qui ont fait leurs preuves et d’instaurer des mesures incitatives visant à faire converger le comportement de tous les acteurs dans la poursuite des objectifs de développement des compétences au niveau national. Le développement des compétences en Afrique subsaharienne, un exercice d’équilibre. Investir dans les compétences pour la productivité, l’inclusion et l’adaptabilité présente des données qui éclaireront les choix stratégiques des pays en matière d’investissements dans les compétences. Chaque chapitre aborde un ensemble de questions spécifiques, en s’appuyant sur une analyse originale et sur une synthèse des travaux existants pour explorer les domaines principaux : • comment les compétences appropriées à chaque étape du cycle de vie sont-elles acquises et quelles défaillances du marché et des institutions affectent le développement des compétences†‰; • quels systèmes sont nécessaires pour que les individus aient accès à ces compétences, notamment les investissements consentis par les familles, les institutions du secteur privé, les écoles et autres programmes publics†‰; • comment ces systèmes peuvent-ils être renforcés†‰; • comment les personnes les plus vulnérables, à savoir celles qui ne font pas partie des systèmes standards et qui n’ont pas réussi à acquérir des compétences essentielles, peuvent-elles être soutenues. Les pays de la région seront souvent confrontés à des arbitrages difficiles qui auront des effets distributifs et influeront sur leur trajectoire de développement. Des dirigeants engagés, des efforts conjoints de réforme et des politiques bien coordonnées sont essentiels pour aborder le délicat exercice d’équilibre que représente le développement des compétences en Afrique subsaharienne.
Un accès fiable à l’électricité est un impératif pour toute économie moderne. La révolution numérique en fait davantage une exigence cruciale. Et pourtant, le taux d’accès à l’électricité en Afrique subsaharienne reste substantiellement faible. Les ménages et les entreprises sont confrontés à des problèmes de fiabilité et les coûts d’accès et d’usage sont parmi les plus élevés au monde. Cette situation constitue une contrainte majeure pour l’activité économique, la pénétration des nouvelles technologies de l’information, la qualité du service publique et le bien-être social. L’essentiel des efforts visant à garantir la fiabilité du service et à optimiser les coûts s’est focalisé sur l’atténuation des problèmes liés à l’offre. L’offre se caractérise en effet par des investissements inadéquats dans l’entretien des infrastructures entrainant des pertes techniques et financières importantes. Les échanges inter-Etats en matière d’énergie, qui éventuellement pourraient réduire les coûts liés à l’offre demeurent très faibles. Au-delà de l’offre, les contraintes liées à la demande sont parfois beaucoup plus sévères. Alors que la volonté de souscrire au service reste assez faible dans la plupart des communautés, le niveau d’utilisation ne s’est considérablement pas amélioré pour les ménages connectés au réseau. Une croissance de la consommation de l’électricité pourrait dès lors stimuler de nouveaux investissements et progressivement palier au déficit d’accès. Comment y parvenir ? Le livre Accès à l’electricité en Afrique subsaharienne démontre la pertinence d’aborder cette problématique principalement sous l’angle de la pauvreté et du manque d’opportunités plutôt que dans la perspective d’un défi lié à l’accès à l’énergie. L’objectif principal est de permettre non seulement aux ménages et aux entreprises d’avoir un accès fiable à l’électricité et les moyens d’en utiliser, mais surtout de faire en sorte que les compagnies d’électricité puissent recouvrer les coûts de production et de faire du profit. La solution est un mix complexe de facteurs financiers, politiques et géographiques. Le livre recommande que les décideurs adoptent une approche plus globale en mettant l’accent sur les objectifs de développement de long-terme et en se focalisant sur l’usage productif. Cette approche nécessite d’accorder plus d’importance aux problèmes de fiabilité et de systématiquement penser aux facteurs complémentaires nécessaires pour faciliter la promotion des activités génératrices de revenus.
In English and French. Parallel title: Population et dâveloppement: râpertoire des organisations non gouvernementales dans les pays de l'OCDE
Cet ouvrage présente une série d’orientations politiques, ainsi que leurs déclinaisons opérationnelles, permettant aux pays d’Afrique subsaharienne de relever le défi de l’amélioration de l’apprentissage tout en élargissant l’accès et en assurant l’achèvement d’une éducation de base pour tous. L’étude souligne l’importance de configurer le système éducatif de manière à ce qu’il soit constamment axé sur les résultats et à ce que tous les enfants aient accès à de bonnes écoles, du matériel d’apprentissage de qualité et d’excellents enseignants. L’approche de cet ouvrage est unique car elle caractérise les pays en fonction des défis auxquels ils ont été confrontés dans les années 1990 et selon les progrès accomplis en matière d’éducation au cours des 25 dernières années, ce qui permet ainsi aux pays de la région d’apprendre les uns des autres. Les auteurs présentent une revue de littérature et y ajoutent de nouvelles analyses tirées de multiples données provenant d’une trentaine pays de la région. Ils intègrent également des résultats de recherche sur ce qui influence l’apprentissage des enfants, leur accès à la scolarisation et les progrès accomplis grâce à l’éducation de base. Le livre tire des leçons sur la région pour la région à partir de ce qui fonctionne et de ce qui serait nécessaire d’améliorer. Le livre explore quatre pistes pour aider les pays à ajuster leurs systèmes éducatifs afin d’améliorer l’apprentissage : poursuivre les efforts inachevés visant à assurer une éducation de base universelle et de qualité, assurer une supervision et un soutien efficaces des enseignants, concentrer les priorités de dépenses et les procédures budgétaires sur l’amélioration de la qualité, et combler le déficit de capacités du système institutionnel. L’ouvrage se termine par une évaluation de la manière dont les prévisions de taux de fécondité et de croissance économique peuvent impacter les progrès futurs en matière d’éducation.
Génératrice d’emplois et de productivité, l’industrialisation est un vecteur de croissance qui coïncide souvent avec l’accélération du développement dans les économies les plus avancées. Cela étant, du fait de la rapidité des avancées technologiques et des restructurations qu’a connues le commerce international, certains chercheurs et décideurs remettent aujourd’hui en cause les contributions de l’industrie manufacturière au développement dans les Etats où son apparition est tardive. Dans le même temps, l’industrialisation et les transformations structurelles font partie intégrante de l’Agenda 2063 de l’Union africaine et des stratégies de développement de nombreux pays d’Afrique sub-saharienne. A la lumière de ce regain d’intérêt pour l’industrialisation dans l’ensemble de la région, il importe moins de savoir si les pays d’Afrique sub-saharienne doivent considérer l’industrialisation comme l’une des voies vers la croissance durable que de promouvoir effi cacement les perspectives ouvertes par cette dernière. L’industrialisation en Afrique subsaharienne : Saisir les opportunités offertes par les chaînes de valeur mondiales se penche sur cette question en proposant de réévaluer les perspectives d’industrialisation des pays d’Afrique sub-saharienne au travers de leur intégration dans les chaînes de valeur mondiales et en examinant le rôle de la politiques dans le renforcement de ces perspectives.Les principaux enseignements de cette étude indiquent que • L’Afrique sub-saharienne n’a pas connu de désindustrialisation précoce; au contraire, la région a bénéfi cié d’une croissance substantielle de l’emploi manufacturier en dépit d’une contribution toujours limitée de la valeur ajoutée industrielle au PIB. • L’intégration de la région aux chaînes de valeur industrielles mondiales reste relativement élevée, bien qu’elle soit marquée par la présence dominante des produits primaires et par le recours à l’emploi peu qualifi é. • L’intégration aux chaînes de valeur mondiales conduit à des créations d’emplois et l’intégration verticale en amont permet d’en créer encore davantage. Le présent ouvrage souligne l’importance des politiques dans le maintien d’un marché compétitif, dans la promotion d’une hausse de la productivité, dans l’encouragement du développement des compétences et dans l’accompagnement de secteurs tels que les infrastructures et la fi nance. Les décideurs politiques peuvent renforcer les connections des chaînes de valeur mondiales 1) en augmentant la valeur ajoutée des produits d’export existants, 2) en encourageant la reconversion vers l’emploi hautement qualifi é et 3) en créant des avantages comparatifs pour les industries centrées sur les savoirs.
The book presents a thorough study of the changing landscape of state-diaspora relations in Africa, as well as a robust analysis of diaspora engagement policies being pursued across the continent. As the Africa diaspora strengthens its socio-economic and political clout, countries of origin in Africa have sought to engage their citizens living abroad. Over the past decade, the role of diaspora in the homeland development has become a core tenet of national strategies and policies. Against the backdrop of expanding globalization and deepening regional integration, the book presents a thorough study of the changing landscape of state-diaspora relations in Africa, as well as a robust analysis of diaspora engagement policies being pursued across the continent as states seek to extend rights to and extract obligations from their global citizens.