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Depuis environ une décennie, on tend à mettre — ou à remettre — les enfants handicapés dans le circuit scolaire normal : ce mouvement concerne aussi bien l'Europe que l'Amérique du Nord. Cette arrivée — ou ce retour — dans l'école ne va pas sans poser des problèmes d'accueil, d'organisation et de tolérance. L'auteur, qui a travaillé ces questions au Québec et en France, fait le point des connaissances à partir des travaux d'auteurs et de ses propres recherches. On trouvera dans cet ouvrage des informations objectives sur les modèles d'intégration, sur l'attitude des parents, des enseignants, sur l'évaluation de l'intégration par ses divers acteurs dont les enfants eux-mêmes. Tous ceux qui, à des titres divers, sont questionnés par ces problèmes de l'intégration scolaire, trouveront dans cet ouvrage des données qui pourront inspirer leur réflexion et leur pratique.
A quels objectifs répond le choix de scolariser un enfant handicapé en milieu ordinaire ? Combien d'enfants handicapés suivent une scolarité ordinaire à l'école primaire ? Comment les parents, les enseignants et les directeurs d'école jugent-ils l'intégration scolaire ? Dans quelle mesure une intégration scolaire remet-elle en cause l'organisation de l'école ? Comment les élèves ordinaires se comportent-ils face à leurs camarades handicapés ?
Le discours des experts et des organisations internationales, de même que les initiatives des politiques et mouvements en faveur de l'émancipation et la place des personnes handicapées sont orientés vers la construction d'une école pour tous (Ainscow, 1991 ; Sen, 1992 ; UNESCO, 1990 ; UNESCO, 1994 ; UNESCO, 2000 ; ONU, 2000 ; ONU, 2006). Les politiques éducatives intègrent plus ou moins clairement la prise en compte des besoins éducatifs des enfants en situation de handicap. L'inclusion scolaire implique des modifications et des bouleversements tant dans les pratiques enseignantes que sur le plan de l'organisation scolaire dans son ensemble. Dès lors, il importe de s'intéresser aux perceptions des enseignants envers la politique nationale favorisant l'inclusion à l'école ordinaire des élèves handicapés en France et au Cameroun et de s'interroger sur les facteurs susceptibles d'influencer ou de déterminer, l'efficacité et la pérennité de cette politique qui peut être considérée comme leur étant imposée. Le modèle d'évaluation multidimensionnelle de la qualité des dispositifs scolaires empruntés à Tremblay (2012) et le modèle du comportement planifié d'Ajzen (1991), sont utilisés dans le cadre de cette recherche pour répondre aux deux objectifs principaux qui y sont visés. Un questionnaire à deux volets avec des propositions de réponses a été adressé à des enseignants du primaire. Notre recherche porte sur une population de 133 enseignants dont 65 camerounais et 68 français. Les dimensions étudiées pour le premier volet du questionnaire sont les suivantes : La pertinence des objectifs, les caractéristiques de la population du dispositif, l'adéquation des ressources, la fiabilité des actions, l'efficacité du dispositif et la flexibilité du dispositif. Les croyances normatives, les perceptions des difficultés et les croyances comportementales sont étudiées à travers le deuxième volet. L'analyse de la variance simple (ANOVA) est utilisée pour comparer les moyennes entre les pays et les corrélations étudiées pour évaluer les composantes principales du modèle d'Ajzen. Nos résultats montrent que malgré une grande adhésion à la politique visant l'inclusion des élèves en situation de handicap par les enseignants interrogés dans les deux pays, celle-ci ne semblerait pas être efficace. Pour les enseignants, ceci serait expliqué pour le cas de la France par les objectifs qui ne seraient pas atteints et au Cameroun par les ressources qui seraient insuffisantes. Des points de divergence observés portent sur certains aspects des dimensions étudiées telles que la taille de la classe, l'approche pédagogique, les ressources et les caractéristiques individuelles des élèves. En ce qui concerne notre modèle dérivé de la théorie d'Ajzen, l'analyse des corrélations montre des liaisons linéaires entre trois composantes : les difficultés perçues par les enseignants, leurs croyances normatives et leurs croyances comportementales. Les difficultés perçues se montrent négativement corrélées avec autant les croyances normatives (-.33) que les croyances comportementales (-.65). Il s'avère ainsi, conformément au modèle théorique élaboré, que l'intensité des difficultés ressenties engendre des croyances négatives chez les enseignants. Les croyances normatives (dans les principaux référents de l'Education nationale) sont positivement liées aux croyances comportementales (.50), qu'elles semblent favoriser. Il importe d'indiquer que les trois composantes ne détermineraient pas l'attitude des enseignants envers l'inclusion, puisque les corrélations ne sont pas significatives. Nos résultats suggèrent, au regard des corrélations faibles observées entre l'attitude des enseignants et les autres composantes du modèle, à rechercher d'autres facteurs exogènes au modèle que nous avions étudié, qui expliqueraient l'attitude des enseignants envers la politique de l'inclusion.
Les concepts d'inclusion et d'exclusion suscitent un intérêt grandissant auprès des chercheurs de toutes disciplines et le milieu de l'enseignement n'échappe pas à ces questionnements. Les enseignants de tous niveaux, tout comme les parents et les intervenants en éducation, étant confrontés à ces phénomènes sociaux, sont d'autant plus sensibles aux moyens de mettre à profit leurs compétences et leurs connaissances afin de maximiser le potentiel intellectuel des jeunes et de faire une école pouvant accueillir tous et chacun dans le respect des individualités. La pédagogie inclusive est l'un des moyens mis de l'avant par les enseignants pour assurer l'inclusion des jeunes dans les milieux scolaires ; dans son essence, elle consiste à favoriser les interactions entre les parents, les enseignants et les intervenants scolaires, de manière à satisfaire les besoins particuliers des jeunes et à leur fournir un environnement favorisant leur épanouissement. Sous la direction de Nadia Rousseau et de Stéphanie Bélanger, une trentaine de chercheurs et pédagogues apportent un éclairage des plus pertinents sur les différences sociales, l'évolution des services publics, les rôles et attitudes des intervenants en éducation scolaire, le développement social et affectif des jeunes, les expériences d'inclusion scolaire vécues ailleurs dans le monde, les stratégies d'enseignement, etc.
L'ouvrage est destinée à celles et ceux qui s'intéressent à deux questions fondamentales : "La place de l'enfant à besoins spécifiques est-elle parmi les autres enfants ?" "Faut-il intégrer ou inclure l'élève à besoins spécifiques dans les classes scolaires ordinaires ?" L'auteur se rendant compte que les problèmes concrets d'intégration et d'inclusion ne sont pas d'ordre institutionnel émanant uniquement de l'organisation scolaire, mais plutôt des problèmes psycho-socio-pédagogiques de mise en oeuvre, propose des repères et principes stratégiques pour l'action.
Cet ouvrage présente le regard croisé de spécialistes internationaux sur la question de l’intégration scolaire. Il trace des perspectives fondamentales dans le domaine de la comparaison internationale en éducation tout en permettant à un large public de se saisir des pratiques en cours hors de l’Hexagone. Le lecteur y trouvera une réflexion d’ensemble sur l’école et les situations de handicap à partir de quatre lignes de force : - Une posture socio-anthropologique : quelles sont les formes de désignation de l’élève en situation de handicap ? Quelles sont les différentes conceptions de l’inclusion au sein des systèmes éducatifs ? - L’optique de l’éthique, du droit et du politique : comment le droit national et international, la déontologie enseignante et plus largement l’éthique contribuent-ils à structurer le domaine ? Quelles en sont les tendances et surtout, quelles pratiques observe-t-on en regard de ces prescriptions ? - La voie des systèmes d’information : comment les Etats utilisent l’information relative à la scolarisation des enfants et des adolescents en situation de handicap ? Quels en sont les indicateurs ? Sont-ils pertinents ? Où et comment se situe la France ? - Le point de vue de la pédagogie et de la didactique. Il rend compte des perspectives d’amélioration des systèmes les plus fécondes et des travaux en matière de comparaison internationale. La question de l’inclusion scolaire est aussi décisive qu’exigeante. Décisive, car la place que nos sociétés accordent aux victimes de handicap révèle de coupables carences et de cruciales interrogations pour demain. Exigeante car elle engage à de profondes transformations de nos modes de penser et d’agir. Denis Poizat est maître de conférences en sciences de l’éducation à l’Université Lumière Lyon 2, où il dirige les relations internationales de l’Institut des Sciences et Pratiques d’Education et de Formation. Après avoir effectué de nombreuses missions à l’étranger pour le compte de diverses organisations internationales, il assure la vice-présidence du collectif de recherche sur les situations de handicap, l’éducation et les sociétés, chargé des questions internationales. Avec la participation de : Felicity Armstrong, Brigitte Belmont, Andrea Canevaro, Marie-Françoise Crouzier, Pierre Fonkoua, Charles Gardou, Lin Kuei Mei, Jean-Marc Lesain-Delabarre, Adriana Limaverde Gomes, Eric Plaisance, Fernand Sainte Rose, Marjolaine Saint-Pierre, Malika Tefiani, Aliette Verillon, Rita Vieira de Figueiredo.
Des chercheurs du CRESAS analysent diverses actions d'intégration scolaire d'élèves handicapés physiques en France.