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En France, la promotion de la santé est devenue un enjeu à la croisée de l’éducation et de la santé. Les programmes de l’école primaire et secondaire préconisent à cet effet la mise en place d’un parcours éducatif de santé pour travailler des compétences favorables à la santé, et les écoles promotrices de santé sont citées en exemple pour leur approche globale de cette thématique. En effet, faire la promotion de la santé, ce n’est pas seulement expliquer aux élèves qu’il faut bien se laver les mains, c’est également et surtout leur proposer un environnement d’apprentissage dans lequel ils se sentent bien. Un élève en bonne santé est un élève qui se trouve dans un état de bien-être physique, mental et social, ce qui lui permet d’autant mieux apprendre. Cet ouvrage fait le point sur le concept de promotion de la santé et sur ses concepts connexes (éducation à la santé, prévention, etc.). Il démontre ensuite que viser la bonne santé des élèves permet de les aider à mieux apprendre et décrit les différents leviers sur lesquels peuvent agir les acteurs du monde de l’éducation pour améliorer la santé des élèves.
Cet ouvrage s'adresse à tous les concepteurs de projet d'éducation à la santé. Il présente les différentes conceptions de l'éducation pour la santé, leurs mises en pratique et leur évaluation. Il comprend des études de cas et des exemples de séquences de formation. [Extr. 4è couv]
L'arrivee, a l'Ecole dans les annees 90 des dispositifs de promotion favorise l'emergence des Projets sante qui rendent les jeunes- acteurs de leur prevention -.Cette etude veut en comprendre les effets tant sur l'institution que sur les biographies des eleves. On observe un developpement des competences non enseignees (langage, corporeite, affectivite)et une veritable individualisation du rapport a soi et aux autres. Cette forme de reflexivite nous la nommons l'inversion educative. Ces projets viennent conforter une evolution voulue de l'Ecole, notamment sur ses enjeux securitaires. L'inversion educative est une des reponses aux difficultes du college unique. Elle contredit les theorisations sur l'adolescence a risque et sur la desocialisation des jeunes. La sante devient ainsi createur de lien social. Elle se fond dans une culture de citoyennete et repond aux besoins de convenance affirmes par les jeunes. Entre l'education sanitaire-normative- et l'education pour la sante, La sante balance entre la conformite(qui protege, et assure la carriere scolaire) et la convenance qui contribue a ouvrir des espaces alternatifs, et a remplacer les rites de passage collectifs, abolis ou occultes."
Quelles sont les relations entre l'éducation et la santé ? Aujourd'hui, il y a celles où le débat sur la prévention et la promotion de la santé cristallise des positions fortes de la doxa santé publique et celles fondées sur les théories critiques et des alternatives marquées.L'idée principale est d'apporter à ce débat un éclairage croisé :entre d'une part les pratiques de prévention inscrites dans l'épistèmé de la santé publique; et, d'autre part, les tensions qui apparaissent dès lors que ces savoirs et ces connaissances sont confrontés aux problématiques contemporaines de santé des populations.
D’une conception traditionnelle fondée sur l’hygiène et la prévention des maladies à la prise en compte du bien-être global des enfants, la définition de la santé à l’école a beaucoup évolué au fil des deux derniers siècles, sous l’influence des grandes organisations internationales. Si nombre de recherches portent sur ce sujet, force est de constater que peu d’études examinent les relations établies entre les familles, l’école et les professionnels de santé. Ces trois acteurs également concernés partagent-ils les mêmes objectifs et les mêmes attentes ? Comment s’articulent les normes scolaires et les normes de santé ? Qui possède l’expertise et le pouvoir d’agir ? Le 89e dossier de la Revue internationale d’éducation de Sèvres s’intéresse aussi bien aux représentations et aux pratiques de chacun qu’aux effets des dispositifs mis en place, dans des pays aux contextes socioculturels et politiques variés. Même si les études de cas font ressortir une grande diversité de réponses et de situations, il est intéressant de souligner des éléments de convergence tels que l’approche des besoins spécifiques des enfants, l’attention portée aux troubles scolaires, la question de la prévention, ou encore la recherche du bien-être des élèves. L’équilibre entre les acteurs reste toutefois fragile et le sujet ne demande qu’à être davantage exploré. Études de cas : Allemagne, Belgique, Cameroun, Chine, Pays-Bas, Pologne, comparaison Québec-Flandre, Tunisie, Turquie. Sous la direction de Hélène Buisson-Fenet et Yannick Tenne
L'institution scolaire affiche depuis plus d'un siècle ses ambitions d'éducation à la santé. L'hygiénisme est demeuré central dans ses pratiques, confinées dans la classe. Il a contribué à démédicaliser le discours préventif. L'arrivée, dans les années 90 des dispositifs de promotion, autour des CES puis CESC, modifie les pratiques de santé internes, plus autonomes au regard de l'enseignement, et le rapport à l'environnement de l'école. Cette évolution favorise de nouvelles initiatives et notamment celle des Projets santé qui veulent rendre les jeunes "acteurs de leur prévention". Cette étude veut en comprendre les effets locaux ou globaux, sur l'école et sur les enjeux de socialisation. Apparaissent ainsi des stratégies et des relations renouvelées au cadre d'expérience scolaire, ce qui libère des angles morts, et mobilise des compétences et des modalités nouvelles d'individualisation. Ce mouvement conforte la déscolarisation de la santé. Les projets santé sont dans ce contexte "intempestifs". Ils assurent une action concrète et réflexive des élèves sur l'institution et sur leurs propres biographies. Ils autorisent une véritable individualisation du rapport au corps par intimisation et dévoilements conjoints comme éléments de médiation aux autres et particulièrement à la famille aux amis et aussi à soi. Ils assurent aussi une rétro-action éducative sur l'institution, en développant des compétences (langage, corporéité, affectivité) non enseignées qui viennent troubler les critères de sélection) et qui produisent en retour, presque à la marge des protocoles évaluatifs, des stratégies qui viennent nourrir les liens sociaux fragilisés par l'allongement de la durée du parcours scolaire. Cette rétro-action, cette forme de réflexivité nous la nommons l'inversion éducative. Mais en retour ce côté intempestif vient conforter une certaine évolution voulue de l'école, pour répondre aux commandes sociales notamment celles des enjeux sécuritaires. Cette inversion éducative vient en réalité réguler le rapport double de l'école à l'individu, dans le présent, et à l'individu et à la société dans le futur. Ce rapport est facilité par les passeurs de socialité externes que le projet mobilise et qui viennent, renforcer les liens amicaux et familiaux, restaurer ou consolider les rapports directs des jeunes à l'institution scolaire, faire contrepoids à la neutralité du corps professoral dans ce domaine. Sur ce quiproquo d'objectif, l'éducation à la santé comme par miracle, à l'insu de l'école en apparence, mais pas sans son concours -don-contre-don- conduit vers la socialisation et l'intégration sociale des jeunes élèves. Particulièrement ceux de la classe moyenne ou ceux pour qui la réussite scolaire est imparfaite à produire les conditions de la réussite sociale. En ce sens l'inversion éducative peut être considérée comme l'une des réponses périphériques aux difficultés du collège unique. Elle viendrait ainsi contredire sur leur terrain propre de prédilection, toutes les théorisations psychosociologiques sur l'adolescence à risque et sur la désocialisation proclamée des jeunes. Elle démontrerait la tension normative des conduites de santé. La santé deviendrait ainsi le principal créateur de lien social. Aujourd'hui dans l'école, elle s'affiche en effet au travers d'une rencontre fusionnelle entre le savoir savant et le savoir profane, et autour non plus de l'enjeu de la maladie mais autour de celui de la santé. Ce qui ouvre sur des espaces et des pratiques démédicalisés, socialisants ou intégratifs. La santé échappe ainsi à son appariement avec la maladie. L'éducation à la santé s'émancipe de toute vision préventive. Elle se fonde -au risque de s'y noyer- dans une culture de citoyenneté et répond aux besoins de convenance affirmés par les jeunes. Ces rôles attendus d'elle, la santé peut les jouer au travers de la contiguïté qu'elle entretient avec le concept de sécurité, qui lui-même joue un rôle central dans la construction moderne des normes sociales et pareillement dans leur individualisation nécessaire. Au prix d'un équilibre -consenti ? -entre l'éducation sanitaire normative et l'éducation pour la santé individualisée, la santé prend appui sur un système d'itinéraire fluctuant entre la conformité totale qui protège, et assure la carrière scolaire et la convenance qui contribue par moments à ouvrir des espaces d'alternative, visant à programmer la sortie du système scolaire, et à remplacer les rites de passage collectifs, abolis ou occultés
À partir des contributions de chercheurs de différentes disciplines, cet ouvrage propose une réflexion inédite sur les enjeux sociaux et scientifiques soulevés, enŠFrance comme à l'étranger, par les nouvelles problématiques de santé en éducation et en formation mais également sur l'impact des enjeux éducatifs dans les questions de santé. Les racines historiques et philosophiques de l'union entre santé et éducation ne sont pas oubliées.