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Réflexions sur comment l'école peut donner les moyens d'une éducation à la citoyenneté : en tant qu'institution donnant l'occasion de la responsabilité et de l'action collective; en abordant ses valeurs fondamentales (égalité, solidarité, justice, liberté, identité); en formant les élèves aux rapports de force, idéologies, tactiques du pouvoir qui mènent le monde; en les initiant au débat et au respect des différences d'opinions
Jusqu'à la fin du XIXe siècle, la société était à l'écoute de l'école. Aujourd'hui, c'est à l'école que l'on demande d'être à l'écoute de la société. Sujet d'attentes conflictuelles et objet de réformes par trop arbitraires, l'institution scolaire est traversée de contradictions. Certains estiment qu'elle ne répond pas aux exigences du modèle de démocratie sociale des sociétés occidentales. D'autres soulignent que les contradictions entre les deux demandes sociales, égalitaire et élitaire, sont irréductibles. D'autres encore avancent que les changements éducatifs servent une logique de massification et non d'émancipation et d'égalité des chances. D'autres enfin interrogent les possibilités et les limites relatives des rôles sociaux et économiques de l'école. Alors que les erreurs des politiques publiques appliquées à réduire les inégalités par des réformes scolaires sont mises en lumière, l'efficacité des systèmes éducatifs au regard des problèmes de mobilité sociale, de croissance et d'innovation est à la fois analysée et questionnée. Les douze contributions qui composent cet ouvrage traitent de façon approfondie et transdisciplinaire ces questions fondamentales et tentent d'apporter des éléments de réponse. Partant des acquis empiriques et théoriques sur ces sujets, elles proposent des réflexions originales et ouvrent de nouvelles pistes de recherche.
" L'éducation à la citoyenneté " est devenue un thème majeur à l'école. Les enfants souhaitent être associés aux décisions les concernant. A bien y regarder, la question posée est plutôt celle de la démocratie dans l'école. Elle interroge la place de l'enfant mais aussi celle de l'enseignant. Elle s'appuie sur une organisation coopérative de l'école et sur des projets fédérateurs ; Il s'agit de vivre la démocratie au quotidien.
This edited collection draws together contributions from various social scientific fields and explores the mechanisms and strategies that Gypsy, Roma and Traveller communities employ to preserve identities and cultural practices in different situational and national contexts. The book has a global focus with case studies from different European nations, as well as from Australia, North and South America. While several chapters acknowledge the power of cultural maintenance in the preservation of identity, others take a critical stance towards those aspects of inwardly focused and self-regulated examples of cultural isolation and highlight the implications that cultural marginality can have for members of these groups. The book is therefore essential reading for students in professional fields such as social work, education and community development. It is also relevant to academics with interests in anthropology, ethnography, migration studies, politics, public administration, sociology and social policy. Many of the book’s themes have a cross-disciplinary and transnational relevance and will be of interest to a range of international audiences.
« Pourquoi ne pas tenter de faire de nos classes le lieu de l’apprentissage, obstiné et joyeux à la fois, de la liberté de penser et de la capacité à fabriquer du commun ? » Face aux inégalités et aux injustices, à la montée des individualismes et des intégrismes, aux crises de toutes sortes qui menacent notre avenir commun, l’éducation peut-elle encore quelque chose ? Comment repenser notre École pour qu’elle soit en mesure de répondre à ces urgences ? Dans ce nouvel essai personnel et toujours engagé, Philippe Meirieu raconte son histoire de la pédagogie. Des « hussards noirs » de la République aux « enfants sauvages », de Rousseau à Montessori, Freinet et tant d’autres, il livre une fresque passionnante qui revient sur les rencontres, les travaux et les engagements qui ont contribué à forger ses convictions. En s’y décrivant à la fois comme élève et professeur, étudiant et chercheur, père de famille et citoyen engagé, il déploie cette polyphonie de rôles dont il importe de se saisir pour concevoir une éducation pour tous et, peut-être, parvenir enfin à apprendre à nos enfants à penser par eux-mêmes et à travailler ensemble à la construction d’une société plus solidaire. Une ambition que les éducateurs peuvent incarner, dans les moindres gestes, au quotidien.
On a beaucoup parlé des perdants de la mondialisation ; il est temps de se pencher sur les vaincus de la compétition scolaire. C’est ce que font les deux sociologues François Dubet et Marie-Duru Bellat dans cet essai qui défend l'idée d'une trahison du système scolaire. Car si le populisme sonne à nos portes, si les passions tristes comme la haine et le ressentiment fleurissent, c’est aussi parce que l’école n’a pas tenu ses promesses. La massification scolaire qui s’ouvre au début des années 1960 a longtemps été associée à l’espoir d’égalité des chances et de progrès de l'esprit démocratique. Or les auteurs démontrent qu’aucun de ces engagements n’a été tenu : l’école a généré de nouvelles formes d’inégalités, plus subtiles. La hausse du niveau de diplômes n’a pas assuré à tous une meilleure insertion professionnelle, et l’ascenseur social donne au contraire le sentiment d’être en panne. Enfin, loin de faire progresser la confiance envers les institutions démocratiques, l’école nourrit chez les perdants de la compétition scolaire le ressentiment : ceux qui pensent que l’école les a méprisés et exclus finissent par rejeter les valeurs démocratiques qu’elle promeut. Le succès de l’autoritarisme, de la démagogie et de l’indifférence politique en témoignent. Bref, le long processus de massification scolaire n’a pas eu que des conséquences heureuses. L’identification des progrès de la scolarisation à ceux de la démocratie ne va plus de soi. Il faut donc changer profondément de point de vue sur l'école pour défendre la cohésion sociale et la démocratie.
La politique scolaire, agitée par des querelles (sur la laïcité, sur la pédagogie) qu’entretiennent ou récupèrent des calculs politiciens, est aussi, et davantage sans doute, marquée, entre autres idées dominantes, par celle qui assigne à l’École une mission surtout économique de « formation » (pour vaincre le chômage, pour permettre la compétitivité). Ainsi tendent à être négligés les grands desseins qui, de la Révolution à la Libération, ont établi un rapport privilégié entre l’essor de l’École et l’accomplissement de la démocratie. Mais le rapport École-démocratie est difficile. Si la démocratie exige que les citoyens reçoivent un enseignement, elle exige aussi que toute politique scolaire soit soumise à leur souveraineté. L’École est à la fois le moyen privilégié de la démocratie et sa question la plus délicate. D’où, ici, une démarche théorique et politique, et le soin apporté à la table ronde. Amorcer le débat en vue d’un dessein démocratique sur l’École ; n’imposer aucune évidence, ne masquer aucune difficulté ni aucun désaccord : on a tenté d’associer cette haute ambition et cette modestie.
De nombreux philosophes qui se sont penches sur le concept de democratie, que l'on remonte a la Grece Antique avec Platon et Aristote, ou au siecle des Lumieres en France avec Montesquieu et Condorcet, conferent a l'education le role essentiel de la transmission des savoirs et de l'emancipation des esprits pour assurer les conditions d'existence et de developpement des societes democratiques. Avec le XX<SUP>e siecle, l'ecole demeure peut-etre le seul lieu democratique: ouverte a tous et ayant pour ambition l'egalite des chances, elle serait chargee de realiser l'ideal d'une societe democratique ou chacun pourrait acceder a toutes les places sociales. Les actes de ce colloque tenu a Cerisy-la-Salle en septembre 2000 s'interrogent sur la dialectique de la democratisation de l'ecole: la democratisation de la societe influe-t-elle sur les formes de la scolarisation, ou, au contraire, le developpement social est-il favorise par la democratisation de l'ecole? Les questions alors se demultiplient: Quels sens la democratie assigne-t-elle a l'entreprise scolaire? La diversite des sens de l'ecole nourrit-elle en retour le sens de la democratie? Les fonctionnements de l'ecole repondent-ils aux exigences de la democratie? L'ecole prepare-t-elle a la democratie? Quels contenus de la democratie entend-elle promouvoir?"
L'imaginaire démocratique (issu de la philosophie des Lumières) fait bouger la culture dans son ensemble. Il convoque une constellation de devenirs possibles pour chacun d'entre nous : la technique, la religion, la science, le marché etc. Aucun de ces devenirs ne peut s'arroger la totalité de la culture même s'il la revendique pour lui-même. Le pouvoir est à présent un centre vide que le sujet contemporain doit déterminer par lui-même en combinant plusieurs universels possibles et constituant ses propres énoncés de vie (inédits). La perte d'un déterminant central unique et institutionnel du pouvoir ouvre sur un monde d'ajustements multiples. Pourtant, aujourd'hui l'idéologie du capitalisme intégral s'acharne à redéfinir la culture à partir de la marchandise, réduisant la condition d'existence de chacun à l'employabilité ", conditionnant la réussite à la seule adaptabilité à la technique, détruisant au passage les anciennes questions du " désir ", du " savoir " et du " langage ", des " humanités " etc. Le capitalisme veut faire de la démocratie un agent tranquille asservi aux marchés. Le combat pour l'école et le combat pour la culture relèvent d'une autre dimension et rencontrent la question des libertés, celle de la découverte de soi, celle des genres de vie individuels et collectifs, celle de l'avenir du sujet dans la technique et de son invention.