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De nombreux philosophes qui se sont penches sur le concept de democratie, que l'on remonte a la Grece Antique avec Platon et Aristote, ou au siecle des Lumieres en France avec Montesquieu et Condorcet, conferent a l'education le role essentiel de la transmission des savoirs et de l'emancipation des esprits pour assurer les conditions d'existence et de developpement des societes democratiques. Avec le XX<SUP>e siecle, l'ecole demeure peut-etre le seul lieu democratique: ouverte a tous et ayant pour ambition l'egalite des chances, elle serait chargee de realiser l'ideal d'une societe democratique ou chacun pourrait acceder a toutes les places sociales. Les actes de ce colloque tenu a Cerisy-la-Salle en septembre 2000 s'interrogent sur la dialectique de la democratisation de l'ecole: la democratisation de la societe influe-t-elle sur les formes de la scolarisation, ou, au contraire, le developpement social est-il favorise par la democratisation de l'ecole? Les questions alors se demultiplient: Quels sens la democratie assigne-t-elle a l'entreprise scolaire? La diversite des sens de l'ecole nourrit-elle en retour le sens de la democratie? Les fonctionnements de l'ecole repondent-ils aux exigences de la democratie? L'ecole prepare-t-elle a la democratie? Quels contenus de la democratie entend-elle promouvoir?"
Jusqu'à la fin du XIXe siècle, la société était à l'écoute de l'école. Aujourd'hui, c'est à l'école que l'on demande d'être à l'écoute de la société. Sujet d'attentes conflictuelles et objet de réformes par trop arbitraires, l'institution scolaire est traversée de contradictions. Certains estiment qu'elle ne répond pas aux exigences du modèle de démocratie sociale des sociétés occidentales. D'autres soulignent que les contradictions entre les deux demandes sociales, égalitaire et élitaire, sont irréductibles. D'autres encore avancent que les changements éducatifs servent une logique de massification et non d'émancipation et d'égalité des chances. D'autres enfin interrogent les possibilités et les limites relatives des rôles sociaux et économiques de l'école. Alors que les erreurs des politiques publiques appliquées à réduire les inégalités par des réformes scolaires sont mises en lumière, l'efficacité des systèmes éducatifs au regard des problèmes de mobilité sociale, de croissance et d'innovation est à la fois analysée et questionnée. Les douze contributions qui composent cet ouvrage traitent de façon approfondie et transdisciplinaire ces questions fondamentales et tentent d'apporter des éléments de réponse. Partant des acquis empiriques et théoriques sur ces sujets, elles proposent des réflexions originales et ouvrent de nouvelles pistes de recherche.
Réflexions sur comment l'école peut donner les moyens d'une éducation à la citoyenneté : en tant qu'institution donnant l'occasion de la responsabilité et de l'action collective; en abordant ses valeurs fondamentales (égalité, solidarité, justice, liberté, identité); en formant les élèves aux rapports de force, idéologies, tactiques du pouvoir qui mènent le monde; en les initiant au débat et au respect des différences d'opinions
" L'éducation à la citoyenneté " est devenue un thème majeur à l'école. Les enfants souhaitent être associés aux décisions les concernant. A bien y regarder, la question posée est plutôt celle de la démocratie dans l'école. Elle interroge la place de l'enfant mais aussi celle de l'enseignant. Elle s'appuie sur une organisation coopérative de l'école et sur des projets fédérateurs ; Il s'agit de vivre la démocratie au quotidien.
"A partir d'un motif en apparence étroit - rendre à la littérature son titre d'expérience morale, non de science esthétique - ce livre est ordonné emphatiquement au souci de comprendre une "civilisation" et d'instaurer les conditions de sa relève. La construction de ce projet emprunte elle-même un chemin double : l'examen décidé de l'écolage humain aux conditions de l'âge démocratique, qui font de sa substance une aporie ; ensuite, l'exploration quasi transcendantale des huit "lieux" qui le mettent à l'épreuve : l'institution, le sens commun, le langage, la culture, le savoir, la morale, la transmission et la réforme. De la sorte la pensée peut être dite réelle et la littérature un acte - politiques toutes deux en ce que leur exercice prend soin du monde"--P. [4] of cover.
Comment éduquer démocratiquement à la démocratie ? L'éducation civique à l'école passe de l'éducation morale à l'éducation à la citoyenneté. Dans des textes officiels choisis entre 1882 et 2000, quels savoirs, quelles pratiques et quelles valeurs sont donnés dans la définition de cet enseignement, dans les attitudes demandées aux maîtres, dans la description de l'activité des élèves ? Six domaines de savoirs sont identifiés: la formation de bonnes habitudes, divers aspects de la justice, l'organisation administrative, l'organisation politique, les principaux devoirs de la vie familiale sociale, les relations internationales. Dans le champ des pratiques, les enseignants sont progressivement mis en demeure de passer d'une pédagogie du discours à une pédagogie de l'acte. La cohérence entre ce qu'enseignent les maîtres et leurs attitudes quotidiennes, dans les écoles, est interrogée. Le système des types de valeurs proposé par Schwartz constitue l'arrière plan théorique du questionnaire présenté durant l'année scolaire 1999/2000 à 167 élèves de CM2. Les données collectées montrent que les écoles coopératives éduquent aux valeurs et transmettent des valeurs du type universaliste. Neuf enseignants et trente élèves de trois écoles coopératives de la banlieue nord de Paris sont interviewés et observés. Les résultats confirment ceux obtenus par le questionnaire de Schwartz. Ils présentent, cependant, quelques écueils possibles. Le concept de démocratie d'apprentissage est alors proposé avec ses quatre exigences incontournables: l'application des principes de droit, une pédagogie de l'apprentissage, une éthique des enseignants et de l'autorisation. Dans un contexte où les relations entre enseignants et enseignés sont en crise, la démocratie d'apprentissage revient à considérer les enfants comme une ressource.
L'idéologie du capitalisme intégral s'acharne à redéfinir la culture à partir de la marchandise, réduisant la condition d'existence de chacun à "l'employabilité". Le capitalisme veut faire de la démocratie un agent tranquille asservi aux marchés. Le combat pour l'école et la culture relèvent d'une autre dimension et rencontrent la question des libertés, de la découverte de soi, des genres de vie individuels et collectifs, et de l'avenir du sujet dans la technique et de son invention.