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Dans quelle mesure le corps fait-il l'identité d'un être humain ? Et pour combien de temps si quelque chose survit de lui, après sa mort, ce n'est pas tout à fait son corps ? Dans toutes les cultures, il semble que l'humanité, sous des formes diverses, ait été amenée à imaginer l'être humain comme composé de deux parties : une partie périssable et une partie qui continue d'agir bien au-delà de la mort, même si elle n'est pas immortelle. Ces deux parties ne se réduisent pas nécessairement à un corps visible et à un animal double, invisible, mais qui meurt quand l'autre meurt. Chez les Maenge de Nouville-Guinée, l'individu a deux âmes, même s'il n'a qu'un seul corps. De nombreuses sociétés pensent qu'il faut plus de deux êtres humains pour faire un être humain. Il faut que l'esprit d'un ancêtre, ou l'action d'un dieu vienne sinon animer ce corps, du moins le rendre complet, le compléter. Chaque personne naît donc, s'étant inscrite en soi, formant comme une sorte d'intimité impersonnelle, un ensemble d'idées, d'images, de valeurs, par lesquelles l'ordre ou les désordres qui s'impriment dans son corps. règne dans sa société. Seize anthropologues et historiens ont exploré ces réalités culturelles dispersées dans l'espace et le temps.
A riveting, on-the-edge-of-your-seat tale about the notorious 1978 kidnapping of Baron Édouard-Jean “Wado” Empain, intertwined with the story of his famous grandfather, the first baron and builder of the Paris Métro. A multigenerational saga told against the backdrops of both Belle Époque and 1970s high-fashion Paris. What does it take to create a dynasty? What does it take to keep one going? And what does it take to save the life of the dazzling but flawed man who inherited it all? Launched in the 1880s by the first baron, the Empain industrial empire spread from Belgium and France to span more than a dozen countries. When Wado took over, he further expanded the company, became a key player in France’s nuclear sector, and, by the mid-1970s, was one of the country’s most powerful business leaders—a self-described “master of the universe.” But these were also the “years of lead,” marked by a rash of high-profile kidnappings around the globe, including the headline-grabbing seizure of American heiress Patty Hearst. Wado’s vertiginous rise caught the eye of Alain Cailloll, a small-time gangster who had grown up in a wealthy family before embracing a life of crime. On January 23, 1978, Caillol and his confederates snatched the baron off the Paris streets, sure that they’d get the 80 million francs they demanded in ransom. To show they meant business, they chopped off Wado’s little finger and warned that more body parts would follow. But nothing unfolded as the kidnappers, or Wado himself, expected. Would Empain’s company pay? Could his family afford this astronomical sum? How much was the life of a leader, a father, and a husband worth? Most important, could a determined police chief and his crack investigators outsmart the kidnappers? The answers to those questions unspooled over two months in a tangle of events leading to a bloody showdown whose consequences would prove fatal to the Empain dynasty.
Le jeune prince Karol de Roswald venait de perdre sa mère lorsqu'il fit connaissance avec la Floriani. Il était plongé encore dans une tristesse profonde, et rien ne pouvait le distraire. La princesse de Roswald avait été pour lui une mère tendre et parfaite. Elle avait prodigué à son enfance débile et souffreteuse les soins les plus assidus et le dévouement le plus entier. Élevé sous les yeux de cette digne et noble femme, le jeune homme n'avait eu qu'une passion réelle dans toute sa vie: l'amour filial. Cet amour réciproque du fils et de la mère les avait rendus exclusifs, et peut-être un peu trop absolus dans leur manière de voir et de sentir. La princesse était d'un esprit supérieur et d'une grande instruction, il est vrai; son entretien et ses enseignements semblaient pouvoir tenir lieu de tout au jeune Karol. La frêle santé de celui-ci s'était opposée à ces études classiques, pénibles, sèchement tenaces, qui ne valent pas toujours par elles-mêmes les leçons d'une mère éclairée, mais qui ont cet avantage indispensable de nous apprendre à travailler, parce qu'elles sont comme la clef de la science de la vie. La princesse de Roswald ayant écarté les pédagogues et les livres, par ordonnance des médecins, s'était attachée à former l'esprit et le cœur de son fils, par sa conversation, par ses récits, par une sorte d'insufflation de son être moral, que le jeune homme avait aspirée avec délices. Il était donc arrivé à savoir beaucoup sans avoir rien appris. Mais rien ne remplace l'expérience; et le soufflet que, dans mon enfance, on donnait encore aux marmots pour leur graver dans la mémoire le souvenir d'une grande émotion, d'un fait historique, d'un crime célèbre, ou de tout autreexemple à suivre ou à éviter, n'était pas chose si niaise que cela nous parait aujourd'hui. Nous ne donnons plus ce soufflet à nos enfants; mais ils vont le chercher ailleurs, et la lourde main de l'expérience l'applique plus rudement que ne ferait la nôtre. Le jeune Karol de Roswald connut donc le monde et la vie de bonne heure, de trop bonne heure peut-être, mais par la théorie et non par la pratique. Dans le louable dessein d'élever son âme, sa mère ne laissa approcher de lui que des personnes distinguées, dont les préceptes et l'exemple devaient lui être salutaires. Il sut bien que dehors il y avait des méchants et des fous, mais il n'apprit qu'à les éviter, nullement à les connaître. On lui enseigna bien à secourir les malheureux; les portes du palais où s'écoula son enfance étaient toujours ouvertes aux nécessiteux; mais, tout en les assistant, il s'habitua à mépriser la cause de leur détresse et à regarder cette plaie comme irrémédiable dans l'humanité. Le désordre, la paresse, l'ignorance ou le manque de jugement, sources fatales d'égarement et de misère, lui parurent, avec raison, incurables chez les individus. On ne lui apprit point à croire que les masses doivent et peuvent insensiblement s'en affranchir, et qu'en prenant l'humanité corps à corps, en discutant avec elle, en la gourmandent, et la caressant tour à tour, comme un enfant qu'on aime, en lui pardonnant beaucoup de rechutes pour en obtenir quelques progrès, on fait plus pour elle qu'en jetant à ses membres perclus ou gangrenés le secours restreint de la compassion.