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Les conséquences imprévisibles de la pollution (réchauffement des glaciers, inondation, effritement de la couche d'ozone, élévation du niveau des océans) dues à la croissance du rejet des gaz, de la déforestationont favorisé l'émergence du concept du développement durable. Face à cette mise en danger de la planète, le progrès économique doit non seulement rechercher la satisfaction des besoins présents, mais intégrer les préoccupations des générations futures. La sauvegarde de cette solidarité intergénérationnelle nécessite une action commune ; sinon les efforts des uns (protecteurs) seront annulés par le laxisme des autres (pollueurs). Déjà fragilisée par la pauvreté, les conflits, la famine, la désertification, l'Afrique n'est pas moins sollicitée que les autres régions du monde. Représentant 2% des échanges mondiaux, l'Afrique sous ajustement structurel a adopté le libéralisme et ses Etats achèvent le processus de privatisation des entreprises publiques. Mais, qu'il s'agisse de la représentation spatiale, de la gestion foncière , de l'agriculture, de la justice, de l'éducation ou de la gouvernance, la Culture africaine concilie difficilement ses traditions avec la modernité. Si la création, la promotion et la gestion des ressources naturelles et humaines ne sont guère satisfaisantes en Afrique, c'est parce que le processus du développement est mis à mal par des obstacles exogènes et endogènes. En revanche, l'inventivité des populations, seul gage de leur survie, attend un soutien international à la mesure du défi de la renaissance africaine en élaboration. Mais l'Occident ne saisit pas assez que dans un monde sans frontière, la solidarité est l'intérêt bien partagé car, si l'Afrique continue à endurer d'aussi lamentables privatisations, il ne sera guère en sécurité dans son opulence.
Ce livre fait largement état du vécu intellectuel, social voire politique de l'auteur et se veut être la réaction d'un universitaire africain francophone, suscitée par la lecture de Négrologie de Stephen Smith (2003) notamment. Il évite toutefois les positions tranchées et fournit, y compris dans des notes de bas de page, des renseignements inédits sur des acteurs et des situations de sous-développement de l'Afrique contemporaine.
Résumé : L'Afrique est sur le bord d'un lancement potentiel de croissance économique soutenue. Cette ascension peut être accélérée par un dividende démographique dû aux changements dans la structure par âge de la population. Les baisses de la mortalité infantile, suivies par la baisse de la fécondité, produisent une génération «renflement» et un grand nombre de personnes d'âge actif, donnant un coup de pouce à l'économie. Dans le court terme, une fécondité plus faible engendre une baisse des taux de dépendance des jeunes et une plus grande participation de la population active féminine en dehors de la maison. La réduction de la taille de la famille signifie également qu’il reste davantage de ressources à investir dans la santé et l'éducation par enfant, augmentant ainsi la productivité future des travailleurs. Au long terme, une durée de vie accrue résultant de l’amélioration dans le domaine de la santé signifie que cette vaste cohorte aux gains élevés sera également désireuse d’épargner pour la retraite ainsi que pour la création de l'épargne et des investissements plus conséquents, conduisant ainsi à d'autres gains de productivité. Deux choses sont nécessaires pour que le dividende démographique génère un décollage économique de l'Afrique. La première consiste à accélérer la baisse de la fécondité qui est actuellement au point mort ou lente dans de nombreux pays. La seconde est les politiques économiques qui profitent de l'occasion offerte par le changement de la démographie. Alors que l'évolution démographique peut produire plus, et des travailleurs de meilleure qualité, cette main-d'œuvre potentielle doit être employée si l'Afrique se doit de récolter le dividende. Cependant, une fois en route, la relation entre l'évolution démographique et le développement humain fonctionne dans les deux sens, c’est-à -dire qu’elle crée un cercle vertueux susceptible d’accélérer la baisse de la fécondité, le développement social et la croissance économique. Les recherches scientifiques montrent trois facteurs clés pour accélérer la transition de la fécondité: la santé des enfants, l'éducation des femmes et l'autonomisation des femmes, notamment par l'accès à la planification familiale. Exploiter le dividende démographique nécessite la création d'emplois pour les grandes cohortes de jeunes qui entrent en âge de travailler et qui stimulent les investissements étrangers jusqu'à faire augmenter l'épargne intérieure et l'investissement. La combinaison appropriée de politiques dans chaque pays dépend de leur stade de transition démographique. Etant la dernière région à subir la transition démographique, l’Afrique peut tirer les leçons des réussites et des échecs des autres régions dans l'exploitation d'un dividende démographique. Le succès exige (i) l'accélération de la transition démographique; (ii) une économie dynamique produisant des revenus et des investissements plus élevés pour une jeunesse mieux éduquée et en meilleure santé.
Malgré la forte croissance économique que l’Afrique subsaharienne a connue ces vingt dernières années, les niveaux de transformation économique, de réduction de la pauvreté et de développement des compétences dans cette partie du monde sont bien inférieurs à ceux des autres régions. Des investissements judicieux dans le développement des compétences, en accord avec les objectifs politiques de croissance de la productivité, d’inclusion et d’adaptabilité, peuvent aider à accélérer la transformation économique de la région subsaharienne au XXIe siècle. L’augmentation de la population en âge de travailler en Afrique subsaharienne constitue une réelle chance d’accroître la prospérité collective. Les pays de la région ont investi massivement dans le développement des compétences†‰; les dépenses publiques consacrées à l’éducation ont été multipliées par sept au cours des 30 dernières années, et le nombre d’enfants scolarisés est aujourd’hui plus élevé que jamais. Pourtant, les systèmes d’éducation de cette population n’ont pas donné les résultats escomptés, et ces insuffisances entravent considérablement les perspectives économiques. Dans la moitié des pays, moins de deux enfants sur trois terminent l’école primaire, et encore moins atteignent des niveaux supérieurs d’enseignement et obtiennent un diplôme. Les acquis d’apprentissage demeurent faibles, ce qui entraîne des lacunes dans les compétences cognitives de base telles que la lecture, l’écriture et le calcul, aussi bien chez les enfants, les jeunes que les adultes. Le taux d’alphabétisation de la population adulte est inférieur à 50 % dans de nombreux pays†‰; la part des adultes sachant lire, écrire et compter de manière fonctionnelle est encore plus faible. Une réforme du système est nécessaire pour réaliser des progrès significatifs. De multiples agences aux niveaux national et local sont impliquées dans les stratégies de développement des compétences, faisant des compétences «†‰le problème de tous, mais la responsabilité de personne†‰». Les politiques et les réformes doivent permettre de renforcer les capacités des politiques qui ont fait leurs preuves et d’instaurer des mesures incitatives visant à faire converger le comportement de tous les acteurs dans la poursuite des objectifs de développement des compétences au niveau national. Le développement des compétences en Afrique subsaharienne, un exercice d’équilibre. Investir dans les compétences pour la productivité, l’inclusion et l’adaptabilité présente des données qui éclaireront les choix stratégiques des pays en matière d’investissements dans les compétences. Chaque chapitre aborde un ensemble de questions spécifiques, en s’appuyant sur une analyse originale et sur une synthèse des travaux existants pour explorer les domaines principaux : • comment les compétences appropriées à chaque étape du cycle de vie sont-elles acquises et quelles défaillances du marché et des institutions affectent le développement des compétences†‰; • quels systèmes sont nécessaires pour que les individus aient accès à ces compétences, notamment les investissements consentis par les familles, les institutions du secteur privé, les écoles et autres programmes publics†‰; • comment ces systèmes peuvent-ils être renforcés†‰; • comment les personnes les plus vulnérables, à savoir celles qui ne font pas partie des systèmes standards et qui n’ont pas réussi à acquérir des compétences essentielles, peuvent-elles être soutenues. Les pays de la région seront souvent confrontés à des arbitrages difficiles qui auront des effets distributifs et influeront sur leur trajectoire de développement. Des dirigeants engagés, des efforts conjoints de réforme et des politiques bien coordonnées sont essentiels pour aborder le délicat exercice d’équilibre que représente le développement des compétences en Afrique subsaharienne.
Ce livre est l'aboutissement d'une réflexion sur la situation socioéconomique et politique du continent. Il aborde, entre autres, les thèmes suivants : l'intégration régionale et continentale, l'industrialisation de l'Afrique, le financement des économies africaines, le rôle des intellectuels, la nature des révolutions en Afrique. Les solutions proposées par l'auteur initient des pistes de réflexion et contribuent au débat en cours sur l'avenir de l'Afrique.
Il est possible de concevoir, entre pays en développement, une forme de coopération qui rompe avec la coopération classique entre pays développés et pays sous-développés. Elle pourrait exister entre pays d'Asie de l'Est (riches en capitaux : Japon, Hong-Kong, Corée du Sud, Singapour, Taiwan, puis l'Indonésie, la Malaisie, les Philippines et la Thaïlande) et pays d'Afrique subsaharienne (riches en ressources naturelles). L'Asie de l'Est pourrait investir en Afrique subsaharienne en créant des infrastructures permettant d'exploiter ensemble les ressources naturelles en vue d'un profit mutuel.
Le présent ouvrage, dans une analyse sans fard ni concession, s'attache à montrer pourquoi et comment, après cinquante-huit ans d'indépendance, malgré des milliards de dollars d'aide, tous les bilans établis, quel qu'en soit l'angle d'attaque, convergent vers la faillite et le constat d'une Afrique noire en voie de sous-développement. Il démontre que cet état de fait est dû : 1°, à son incapacité à maîtriser la technique (sous ses aspects militaire, organisationnel, économique, juridique,?etc.), grâce à laquelle l'Occident domine le monde ; 2°, à l'absence d'un Etat digne de ce nom ; 3°, aux subterfuges mis en place par les grandes puissances occidentales et leurs bras armés, les multinationales et autres organisations internationales, qui continuent de piller et de ruiner l'Afrique : en dépit des indépendances, l'Afrique noire est toujours reléguée au rang de pourvoyeuse de matières premières dans une division internationale du travail où des mécanismes protéiformes – le franc CFA, la BM, le FMI, l'OMC... – perpétuent autrement la colonisation ; 4°, à la difficulté de définir le concept de développement. C'est la prise en compte de l'interaction de ces différents facteurs qui permet une analyse satisfaisante de la faillite africaine, le poids des uns et des autres étant variable selon les situations et les moments. Nonobstant son enfermement dans les carcans du néocolonialisme, l'Afrique a les chances de s'en sortir – à condition qu'elle prenne conscience de sa part de responsabilité...
Parce que les peuples du Tiers-monde n'ont pas la clé de lecture des théories du développement qui ont été élaborées pour eux, mais sans eux, le Sud s'est engagé dans une course insensée pour rattraper le Nord. Les frustrations, la misère et le désespoir des Africains poussent des hommes et des femmes de tous âges à aller vivre partout ailleurs, sauf dans leurs propres pays. La solution de ce drame ne peut passer que par un "aménagement du sous-développement afin de le rendre habitable".