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La quête de la sécurité alimentaire est aussi vieille que l'humanité. Toutes les civilisations ont dû répondre au souci d'approvisionner les populations, au risque de conflits. Longtemps mesurée par la quantité, ce facteur a pris une dimension qualitative depuis les pandémies des années 1990, telle la crise de la vache folle. Ces 34 contributions s'efforcent de caractériser les paramètres politiques, institutionnels, économiques, sociaux et technologiques afin de poser un diagnostic à l'échelle mondiale par grandes filières agricoles et agroalimentaires.
Ce rapport étudie comment les changements dans les secteurs alimentaires et agricoles à travers le monde peuvent contribuer à améliorer la sécurité alimentaire mondiale.
En 2008, malgré une production agricole très élevée, le monde connaît une grave crise alimentaire, provoquant des « émeutes de la faim » dans une quarantaine de pays. Une mobilisation massive de la communauté internationale s'ensuit, à l'issue de laquelle un consensus se fait jour : la sécurité alimentaire ne peut plus être seulement envisagée sous l'angle des quantités produites et des questions de développement, elle doit aussi prendre en compte les aspects sanitaires, sociaux, climatiques et environnementaux. Que l'on appelle à une nouvelle révolution verte, à une diversification radicale de l'alimentation ou à des interventions transversales dans les secteurs de la santé et de la protection sociale, aucune approche ne peut en outre faire l'impasse sur les rapports de pouvoir entre les acteurs des différents systèmes alimentaires. Et si, pour relever le défi de nourrir neuf milliards d'êtres humains en 2050, le levier le plus efficace était une transformation de nos modes d'alimentation?? Les auteurs Introduction Chapitre 1. Modéliser pour mobiliser Chapitre 2. Global Food Security, politique des sciences et stratégies de compétitivité agri-tech Chapitre 3. Le Comité de la sécurité alimentaire mondiale dix ans après la réforme Chapitre 4. Produire plus pour nourrir le monde Chapitre 5. Fragmentation et privatisation de la gouvernance mondiale de la sécurité alimentaire Chapitre 6. L'engouement international pour les terres agricoles Chapitre 7. De la lutte contre la faim à la promotion de la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Brésil Chapitre 8. Aide internationale et sécurité alimentaire Chapitre 9. La constitutionnalisation d'un droit à l'alimentation en Inde Postface. D'une exception agricole vers une démocratiealimentaire Remerciements.
Le rapport de cette année devrait dissiper les doutes qui pourraient subsister quant au fait que le monde perd du terrain dans sa lutte pour mettre un terme à la faim, à l’insécurité alimentaire et à la malnutrition sous toutes ses formes. Huit ans seulement nous séparent de l’horizon 2030, or la distance qui reste à parcourir pour atteindre les cibles associées au deuxième objectif de développement durable (ODD 2) s’accroît d’année en année. Certes, des efforts sont faits pour progresser vers l’ODD 2, mais ils sont manifestement insuffisants compte tenu du contexte plus difficile et incertain. L’intensification des principaux facteurs à l’oeuvre derrière les tendances récentes en matière d’insécurité alimentaire et de malnutrition (conflits, extrêmes climatiques et chocs économiques), associée au coût élevé des aliments nutritifs et aux inégalités croissantes, va continuer à mettre la sécurité alimentaire et la nutrition à rude épreuve. Cet état de fait durera aussi longtemps que les systèmes agroalimentaires n’auront pas été transformés, qu’ils ne seront pas devenus plus résilients et qu’ils ne fourniront pas des aliments nutritifs à moindre coût et une alimentation saine abordable, et ce de façon durable et inclusive. Last update 20/10/2022
En Afrique subsaharienne, le nombre de personnes souffrant de sous-alimentation a presque doublé en 20 ans et représente 40 % de la population. Depuis les années quatre-vingt, le secteur agricole en Afrique traverse une crise qui concerne aussi bien le secteur vivrier que le secteur d'exportation. En outre, le transfert en Afrique de la " Révolution verte asiatique " reste problématique : l'environnement naturel y est plus contraignant (climat, sols et irrigation) et les variétés à haut rendement (blé et riz) ne sont pas cultivables en Afrique tropicale. Lors du Sommet mondial de l'alimentation (World Food Summit) en novembre 1996, la FAO a réitéré " sa volonté de parvenir à la sécurité alimentaire pour tous [...] et de réduire de moitié le nombre des personnes sous-alimentées, d'ici à 2015 au plus tard ". Si actuellement la FAO envisage une " Nouvelle révolution verte et durable ", cette proclamation suscitera des doutes tant que la réflexion sur les causes de la faim ne l'emportera pas sur le débat entre deux positions divergentes : les déficits alimentaires sont dus soit à une production insuffisante, soit à une répartition injuste de cette production. Selon ces paradigmes, l'alternative fondamentale concernant la sécurité alimentaire reste toujours la même : faut-il privilégier la production agricole ou accorder la priorité à la réduction de la pauvreté et à l'amélioration de l'accès aux ressources alimentaires ? Le symposium intitulé " Dilemmes alimentaires - Food controversies ", organisé en novembre 1997 par la Société suisse d'études africaines, a repris ces thèmes et débats pour les projeter sur les réalités africaines. Il a tenté de dépasser les divergences existantes en mettant à disposition une plate-forme pour une discussion constructive entre les positions des différents acteurs concernés.
Ce rapport fait le point sur les progrès accomplis au niveau mondial en direction des objectifs d’éradication de la faim (cible 2.1 des ODD) et d’élimination de la malnutrition sous toutes ses formes (cible 2.2). Il montre que la faim est demeurée relativement stable au niveau mondial entre 2021 et 2022, mais qu’elle se maintient largement au-dessus du niveau enregistré avant la pandémie de covid-19, et même qu’elle augmente dans de nombreuses régions où les populations n’ont pas encore pu compenser les pertes de revenus occasionnées par la pandémie, ou ont été durement touchées par la flambée des prix des denrées alimentaires, des intrants agricoles et de l’énergie, par des conflits et/ou par des phénomènes météorologiques extrêmes. Le rapport donne également des estimations actualisées concernant les milliards de personnes qui n’ont pas accès toute l’année à une alimentation nutritive, sans danger pour la santé et en quantité suffisante. Il fait apparaître que, dans l’ensemble, nous sommes bien mal engagés pour atteindre l’ensemble des cibles liées à la nutrition. Si des progrès sont observés en ce qui concerne d’importants indicateurs de la nutrition infantile, l’augmentation du taux d’excès pondéral constatée chez les enfants de moins de 5 ans dans de nombreux pays laisse présager un accroissement de la charge des maladies non transmissibles. L’urbanisation progresse dans de nombreux pays et ce rapport montre qu’elle modifie les systèmes agroalimentaires d’une façon qu’il n’est plus possible d’appréhender sous l’angle de la simple dichotomie entre milieu rural et milieu urbain. L’évolution des agglomérations tout le long du continuum rural-urbain et la fonction d’interface que celles-ci exercent en tant que lieux d’échange et d’interactions socioéconomiques modifient les systèmes agroalimentaires et sont modifiées par eux, ce qui n’est pas sans conséquences pour la disponibilité et l’accessibilité économique des aliments sains, et donc pour la sécurité alimentaire et la nutrition. De nouvelles données indiquent que, dans certains pays, ce ne sont plus seulement les ménages urbains mais aussi les ménages ruraux qui achètent une part élevée des aliments qu’ils consomment. Dans plusieurs pays, la consommation d’aliments hautement transformés augmente également dans les zones périurbaines et les zones rurales. Les effets de ces changements sur la sécurité alimentaire et la nutrition des individus diffèrent selon l’endroit où ceux-ci vivent le long du continuum rural-urbain.
Ces dernières années, plusieurs grands facteurs sont intervenus qui font que le monde n’est plus en voie de mettre un terme à la faim et à la malnutrition sous toutes ses formes d’ici à 2030. Les difficultés n’ont fait que grandir en raison de la pandémie de covid-19 et des mesures qui ont été prises pour l’endiguer. Le présent rapport contient la première évaluation mondiale de l’insécurité alimentaire et de la malnutrition pour l’année 2020 et donne une idée de ce à quoi ressemblerait la faim en 2030, dans un scénario encore compliqué par les effets prolongés de la pandémie de covid-19. On y trouvera aussi de nouvelles estimations du coût et de l’accessibilité économique d’une alimentation saine, qui fournissent un lien important entre les indicateurs de la sécurité alimentaire et de la nutrition et l’analyse de leur évolution. Au final, le rapport souligne la nécessité d’une réflexion plus approfondie sur ce qu’il convient de faire pour tenter de mieux remédier à la situation mondiale en matière de sécurité alimentaire et de nutrition. Pour nous permettre de mieux comprendre comment la faim et la malnutrition ont pu atteindre des niveaux aussi critiques, le présent rapport prend appui sur les analyses fournies dans les quatre éditions précédentes, qui ont produit un vaste ensemble de connaissances fondées sur des données factuelles concernant les principaux facteurs de l’évolution récemment constatée en matière de sécurité alimentaire et de nutrition. Ces facteurs, dont la fréquence et l’intensité vont croissant, sont les conflits, la variabilité du climat et les phénomènes climatiques extrêmes, et les ralentissements et les fléchissements économiques – tous exacerbés par les causes sous-jacentes de la pauvreté et par des inégalités très marquées et persistantes. Par ailleurs, des millions de personnes dans le monde connaissent l’insécurité alimentaire et diverses formes de malnutrition parce qu’elles n’ont pas les moyens financiers de se procurer une alimentation saine. Des mises à jour et des analyses supplémentaires ont été produites à partir d’une synthèse de toutes ces connaissances de manière à fournir une vue d’ensemble des effets conjugués des différents facteurs, effets qu’ils ont les uns sur les autres et sur les systèmes alimentaires, ainsi que de leurs répercussions sur la sécurité alimentaire et la nutrition dans le monde. Les données permettent aussi d’examiner en profondeur comment passer de solutions cloisonnées à des solutions intégrées appliquées au système alimentaire. À cet égard, le rapport propose des voies de
Ce rapport examine comment les modifications du fonctionnement des secteurs alimentaires et agricoles à travers le monde peuvent contribuer à réduire la faim et à atteindre la sécurité alimentaire mondiale. Le défi est de grande ampleur et multidimensionnel. Tandis que la production alimentaire répondra aux demandes d'une population mondiale croissante et plus aisée, des politiques gouvernementales efficaces peuvent stimuler la productivité et contenir la pression à la hausse sur les prix des denrées alimentaires. Elles peuvent également aider à faire en sorte que les ressources en terre et en eau soient utilisées de manière plus durable, et à ce que les agriculteurs aient la capactité de gérer les risques et de s'adapter au changement climatique. Les échanges auront un rôle important à jouer pour garantir une utilisation efficace et durable des ressources, et pour distribuer les excédents de denrées alimentaires aux régions déficitaires. Parallèlement, des réformes multilatérales sont nécessaires pour garantir un système mondial des échanges plus efficace et plus juste qu'auparavant. Environ deux tiers de la population pauvre mondiale vit dans des régions rurales, où l'agriculture est la principale activité économique. Ce rapport examine comment les politiques gouvernementales peuvent augmenter les revenus des familles agricoles et rurales, et ainsi améliorer l'accès aux denrées alimentaires de la population pauvre. Bien que la croissance des revenus soit essentielle à la sécurité alimentaire à long terme, elle n'est pas suffisante. Des politiques complémentaires, comme l'amélioration de la santé et de l'assainissement, sont requises pour garantir une meilleure alimentation de la population. Il faut donc prendre des mesures à de nombreux niveaux. Ce rapport a pour objectif d'aider les responsables politiques à établir des priorités au niveau mondial, régional et national.
The communauté internationale s'est engagée à éliminer la faim et toute forms de malnutrition dans le monde d'ici à 2030. Des progrès importants ont certes été accomplis, maize les situations de conflit et les catastrophes of origin naturelle ou humaine constituent des obstacles . Le présent rapport sur L'État de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde prévient que la tendance de fond à la baisse de la sous-alimentation semble connaitre a coup d'arrêt et qu'elle s'est peut-être même inversée, en grande partie sous l'effet des dits obstacles. Parallèlement, alors que la situation continua de s'améliorer sur le plan de malnutrition infantile, the progression de l'exces pondéral et de l'obésité est préoccupante dans la plupart des régions du monde. Ces constats, ainsi que d’autres, sont présentés en détail dans l’édition 2017 de L’État de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde (auparavant intitulé L’État de l’insécurité alimentaire dans le monde). Pour la première fois cette année, la publication du rapport est le fruit d’un partenariat élargi auquel, outre la FAO, le FIDA et le PAM, sont désormais associés l’OMS et l’UNICEF. Ce rapport marque également une nouvelle ère dans le suivi de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le contexte du Programme de développement durable à l’horizon 2030. Afin de mesurer les progrès réalisés quant à la concrétisation de l’objectif d’élimination de la faim, les auteurs se sont appuyés à la fois sur l’indicateur habituel de prévalence de la sous-alimentation et sur un nouvel indicateur – la prévalence de l’insécurité alimentaire grave – fondé sur l’échelle de mesure de l’insécurité alimentaire fondée sur les expériences. Le rapport analyse en outre diverses formes de malnutrition, notamment les tendances et les situations intéressant le retard de croissance, l’émaciation et l’excès pondéral chez l’enfant ainsi que l’obésité chez l’adulte. La partie thématique du rapport permet de mieux comprendre la mesure dans laquelle la multiplication des conflits dans le monde a des répercussions sur la sécurité alimentaire et la nutrition. Elle montre par ailleurs comment, par un renforcement de la sécurité alimentaire et de la résilience des moyens d’existence des populations rurales, il est possible de contribuer à la prévention des conflits et au maintien de la paix.