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Les questions liées à la recherche et à l'enseignement en éthique constituent un vaste chantier qui doit être régulièrement réévalué. Dans ce second tome d'un état des lieux de la recherche et de l'enseignement en éthique, sont abordées des questions qui se posent dans le management, les nouvelles technologies, les pratiques sportives, les sciences du vivant, les situations d'injustice dans la vie professionnelle, le problème des migrations et celui de la vulnérabilité d'autrui.
Tous les chercheurs dont les travaux font appel à des sujets humains doivent désormais soumettre leurs projets à des comités d'éthique qui en font l'évaluation et sont chargés d'en suivre l'évolution. Cet ouvrage s'adresse avant tout à ces chercheurs en leur présentant les principales règles auxquelles ils doivent se soumettre, en leur indiquant les éléments dont il faut tenir compte dans la rédaction d'un protocole de recherche et en les sensibilisant aux raisons de ces exigences. Après avoir passé en revue les grands documents éthiques publiés depuis le Code de Nuremberg (1947) jusqu'aux plus récents textes régulateurs canadiens et internationaux, l'auteur traite de certains champs de recherche (épidémiologie, génétique, recherche clinique interventionniste) qui posent des questions éthiques particulières.
Depuis la Seconde Guerre mondiale, la nécessité est apparue d'une réflexion collective sur l'éthique des sciences. En 1955, le manifeste Russell-Einstein donna naissance au mouvement Pugwash, dont les "Conférences sur la science et les affaires mondiales " ont voulu être "la conscience morale des scientifiques". Elles ont constitué un forum régulier, tolérant, ouvert aux savants et aux citoyens concernés, et contribué à écarter le spectre de l'apocalypse nucléaire. Elles ont bien mérité leur prix Nobel de la paix (1995). De nos jours, l'éthique des sciences, c'est d'abord la bioéthique. Les progrès de la médecine et de la biologie offrent une capacité croissante de manipulation du vivant. Le corps peut être démembré, traité comme un matériau. Le génie génétique se révèle capable de fabriquer du vivant, quasiment à façon. Aucune barrière technique ne protège plus l'intimité du corps et la dignité de la personne humaine. Il est devenu urgent de maîtriser le savoir en édifiant des bornes juridiques ou éthiques. D'autres préoccupations sous-tendent le mouvement éthique dans les sciences, qui concernent la déontologie du chercheur. Des cas d'inconduite pendables (fraude, plagiat) ont donné l'alarme quant à la possible détérioration des normes de la profession. Ils ont aussi attiré l'attention sur des "pratiques douteuses ". Comme la plupart des grands pays, la France a mis en place divers comités d'éthique. Quel doit être leur rôle aujourd'hui ? Plus concrètement, comment définir une voie moyenne et raisonnable, entre deux écueils : le danger d'en faire trop (dérive "éthiquement correcte") et le risque de n'en faire pas assez (comité alibi, décoratif) ? Sur ce sujet important, Gérard Toulouse a écrit un livre riche de réflexion et d'anecdotes, plein d'humour, qui donne un aperçu très vivant de la recherche. Il s'appuie aussi sur des documents essentiels. Gérard Toulouse, physicien, directeur de recherche à l'ENS-Ulm, fut parmi les premiers membres du Comité d'éthique pour les sciences (CNRS), créé en 1994. Ses thèmes de recherche ont été variés, depuis la physique de la matière condensée jusqu'aux études du cerveau et de la cognition, et ses travaux lui ont valu une notoriété internationale.
“La morale ne défend pas de faire des expériences sur son prochain, ni sur soi-même ; dans la pratique de la vie, les hommes ne font que faire des expériences les uns sur les autres”, disait Claude Bernard (1865). Essais de nouveaux médicaments, enquêtes épidémiologiques, expériences de psychologie sociale, etc. (beaucoup d’exemples sont empruntés à la psychiatrie) : l’ouvrage scrute l’évolution récente des attitudes à l’égard de la recherche et, en particulier, à l’égard de l’expérimentation scientifique sur des sujets humains. On y réfléchit sur le rapport ambigu entre activité scientifique et jugement moral. Les “comités d’éthique” ont à se prononcer sur des questions délicates : valeur scientifique des investigations, calcul du rapport risques/bénéfices, modalités du consentement demandé aux sujets... Il s’y cherche un difficile équilibre entre éthique personnaliste (“il faut respecter l’autonomie de l’individu”), éthique collective (“viser le plus grand bien du plus grand nombre”), éthique de la connaissance (“le progrès de la connaissance est un bien en soi”). Lecteurs potentiellement intéressés : ceux qui font de la recherche sur des sujets humains (médecins, pharmacologues, psychologues...), ceux qui sont exposés à devenir peut-être sujets de recherche (nous tous).
Les recherches et les enseignements dans le domaine de l’éthique se multiplient au sein des universités et grandes écoles. Sans doute en partie motivés par le bouleversement des repères moraux et la crise de sens qui affectent de nombreux secteurs de la société, ils se développent dans de nombreuses disciplines - philosophie, sociologie, droit, économie, médecine - et les domaines les plus variés : environnement, affaires, technologie. Il semblait important de les réunir.
Comment hiérarchiser les intérêts de connaissance et les exigences éthiques ? À l’heure où les pratiques d’enquête et de recherche en sciences sociales se trouvent de plus en plus souvent troublées par les enjeux éthiques qui s'y font jour et par l'importance croissante des dispositifs qui prétendent les réguler, cet ouvrage entend offrir un cadre de réflexion innovant et documenté. Conflits de loyauté à l’égard des enquêtés, poursuites en justice, accusations d’excuser les délinquances, multiplication des chartes et des comités d’éthique, recours aux big data, pressions exercées sur les chercheurs, mise en cause de la sociologie critique au nom de l’impératif de neutralisation axiologique, impossibilité d’enquêter en raison de l’exigence de consentement des acteurs, pression des commanditaires... La liste des difficultés auxquelles le chercheur est susceptible de se heurter pourrait encore s’allonger. S’appuyant sur de nombreux exemples où enjeux épistémologiques, méthodologiques et éthiques s’entrecroisent, l’ouvrage constitue un outil précieux pour le chercheur confronté aux dilemmes éthiques de sa pratique.
Pratique et conceptuelle, la série Innovation et recherche responsables contribue à la clarification de cette nouvelle exigence pour toutes les sciences et l’innovation technologique. Elle aborde la responsabilité de façon pluraliste et internationale, en exploitant diverses ressources philosophiques. Elle traite notamment des thèmes suivants : éthique, contingence, économie normative, liberté, responsabilité sociétale des entreprises (RSE), évaluation technologique participative, développement durable, géoengineering, principe de précaution, normes, interdisciplinarité et gouvernance climatique. Les bouleversements scientifiques et technologiques du XXe siècle et les questions et difficultés qui les ont accompagnés (changement climatique, énergie nucléaire, OGM…) ont accru la nécessité de penser et d’encadrer le progrès technoscientifique et ses conséquences. Les évaluations d’experts et les comités d’éthique ne peuvent cependant plus être aujourd’hui les seules sources de légitimité pour appréhender l’acceptabilité sociale et la désirabilité éthique de ces progrès. La responsabilité doit être plus largement partagée, tant au sein de la société que dans la conduite des projets de recherche et d’innovation. Cet ouvrage présente les principaux travaux sur l’Innovation et la recherche responsables (IRR) envisagées sous l’angle de la responsabilité morale, dont il mobilise pas moins de dix conceptions pour dégager celles qui sont positives et défendre un pluralisme interprétatif et combinatoire. En ce sens, il fait preuve d’innovation morale. Il analyse de nombreux cas et propose des perspectives rarement abordées dans ce domaine émergent (pratiques actuelles d’évaluation éthique, souci de l’intégrité dans la recherche, dispositifs d’évaluation technologique participative…). Il contribue aux promesses de l’IRR, qui reste largement sous-déterminée théoriquement alors même qu’elle reconfigure les relations entre sciences, innovation et société.
Dans le champ de l'éducation et de la formation, les « objets-sujets » d'étude et de recherche concernent avant tout l'Humain d'aujourd'hui et de demain. Dès lors, il importe que les praticiens-chercheurs questionnent leurs choix théoriques, épistémologiques et méthodologiques, leur posture, ou encore les contextes au sein desquels ils agissent. Voici réunies quatorze contributions de praticiens-chercheurs qui interrogent les aspects éthiques de leurs pratiques de recherche et d'ingénierie.