Download Free La Participation Democratique En Afrique Book in PDF and EPUB Free Download. You can read online La Participation Democratique En Afrique and write the review.

Ce livre démontre que la démocratie concertée est un mode de gestion des affaires publiques qui va au-delà de la simple participation citoyenne. La concertation oblige la population à réfléchir et à analyser son contexte global de vie. Par la suite, la même population interagit et échange des idées pour trouver les voies de sortie aux problèmes. Cette démocratie est une école de formation et d'information de la population, au niveau local, provincial et national. Elle est proposée ici comme une théorie sur la gestion de la chose publique.
Ce livre est le témoin et en même temps le fruit de quinze années de travail pour réfléchir sur la notion de participation démocratique en Afrique. Cet ouvrage est un plaidoyer en faveur du développement de la participation démocratique en Afrique et se propose de prendre la mesure de ce qui peut et doit être fait pour la promouvoir.
En Afrique, la vie sociale ne lie-t-elle pas de façon intrinsèque mystère et pouvoir, relations affectives et rapports d'autorité ? Ceux qui incarnent le pouvoir politique en Afrique sont comme des masques à plusieurs visages. Même le renouveau démocratique, par ses promotions clientélistes et ses luttes factionnelles participe de cette dimension ambiguë du pouvoir. Par conséquent, la science politique contemporaine doit doter les Africains d'une terminologie adéquate afin qu'on cesse de considérer son exercice comme un simple rapport de domination entre gouvernants et gouvernés.
Cet ouvrage fait le bilan analytique des expériences africaines du multipartisme amorcé à l'entrée de la décennie 1990. Il relate les dominances événementielles des révolutions démocratiques en Afrique subsaharienne. Les grandes tendances de cette période résident dans les conférences nationales, l'adoption de constitutions démocratiques et des élections comme mode de dévolution du pouvoir. L'élément identitaire qui va miner les expériences démocratiques en Afrique noire est mis en exergue.
Prenant à revers le regard réducteur qui fait de l'Afrique en bloc en crises ou en perdition, l'ouvrage s'engage résolument dans l'analyse de la diversité des expériences africaines de construction de l'État et de la nation, de mise en oeuvre de projets de développement dans un contexte marque par les luttes pour l'élargissement des espaces publics. Les auteurs ont judicieusement combine approches thématiques et entrées par les auteurs, dans une perspective résolument comparatiste. Nul doute que ces regards croisés sur les expériences de démocratisation et de développement portées par les mouvements sociaux en Afrique de l'Ouest, au cours de dernières décennies, balisent de nouveaux horizons à la connaissance de l'Afrique contemporaine.
Les textes rassemblés dons ce recueil témoignent de l'attention portée par la recherche actuelle aux processus de gestion politique des sociétés africaines. Les formes d'institutionnalisation du politique qui s'affirment aujourd'hui sont l'objet des contributions réunies dans la présente édition 2000 de L'Afrique politique. Les secteurs des sociétés africaines communiquent et interagissent entre eux sans passer par l'Etat, donnant ainsi des caractéristiques originales aux systèmes politiques. L'analyse de L. Sindjoun montre que les blocages des processus de démocratisation durable sont liés à la difficulté de construire la régulation politique dans les instances autonomes de gouvernement. N. von de Walle et K. Smiddy confirment l'hypothèse d'Etats africains déconnectés des transactions entre secteurs sociaux. Le multipartisme de ces démocraties " non libérales ", affaibli par des exécutifs aux pouvoirs disproportionnés, impose des limites à la consolidation. I. Sidibé décrit l'instrumentalisation de l'image démocratique par l'équipe au pouvoir au Mali. L'étude de Joseph Tondu sur le deuil au Congo-Brazzaville contribue à éclairer l'échange entre l'espace privé et l'espace public. En rappelant qu'aujourd'hui, dans ce pays, plus que la politique, la mort impose la contrainte sociale, il explique comment les règles du deuil expriment un ordre institutionnel auquel les individus peuvent difficilement désobéir. Deux textes traitent de la guerre sur le territoire d'Etats-fantômes. Celui de M. Katumanga sur le Congo-Kinshasa met en lumière le fonctionnement autonome des institutions militaires par rapport à l'Etat. Celui de J. Cann dresse un tableau de l'incapacité à agir des appareils constitués américains et internationaux face à une société somalienne éclatée où les milices imposent leurs solutions. J. Lauseig aborde le rôle de l'Afrique du Sud comme force de paix : que ce soit dons l'intervention au Lesotho ou durant les guerres du Congo, se dégage une approche plus empirique de la résolution des conflits. J.-C. Fritz analyse les crises de l'Etat namibien, son engagement dans la guerre en RDC, les troubles dans la bande de Caprivi. A travers les problèmes techniques des subventions européennes aux producteurs ACP de bananes. E. Chauveau-Bais montre comment ici la régionalisation est remise en cause par la logique de la mondialisation.
L'Afrique centrale a besoin de réarmement moral, condition sine qua non pour atteindre ses objectifs de développement à long terme. Cela suppose que toutes les forces et composantes sociopolitiques soient associées à la vie des communautés. Pour cela, une prise de conscience collective qui passe par une analyse froide de la situation sociopolitique et économique de cette sous-région et qui prenne en compte le bien-être effectif de ses filles et fils est nécessaire.