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Présentation des réalités de la mort aux 14e et 15e siècles, du vécu de la mort, son cérémonial et ses représentations. Avec une réflexion sur la signification des gestes et des discours autour de la mort.
PrefaceMichel Vovelle, L'histoire des hommes au miroir de la mortOtto Gerhard Oexle, Die Gegenwart der TotenPhilippe Ariès, Une conception ancienne de l'au-delàJoseph Avril, La pastorale des malades et des mourants aux XIIe et XIIIe sièclesRolf Sprandel, Alter und Todesfurcht nach der spatmittelalterlichen BibelexegeseJacques Chiffoleau, Ce qui fait changer la mort dans la région d'Avignon à la fin du moyen âgeGerhild Scholz Williams, Der Tod als Text und Zeichen in der mittelalterlichen LiteraturJoël Saugnieux, Le vocabulaire de la mort dans l'Espagne du XIIIe siècle d'après l'oeuvre de BerceoPhilippa Tristram, Olde stories longe tyme agoon: Death and the Audience of Chaucer's PardonerDaniel Poirion, La mort et la merveille chez Marie de FranceJean Charles Payen, L'homo viator et le croisé: la mort et le salut dans la tradition du douzainJean Dufournet, Commynes et la mortClaude Thiry, De la mort marâtre à la mort vaincue: Attitudes devant la mort dans la déploration funèbre FrançaiseClaude Blum, La folie et la mort dans l'imaginaire collectif du moyen âge et du début de la RenaissanceIndex nominumIndex codicum manuscriptorum.
Le Moyen Age, époque violente par excellence dans l’imaginaire populaire, avait un rapport particulier à la mort. Donnée à facettes multiples et passionnantes, elle était une composante quotidienne de la vie entre le VIe et le XVIe siècle. Présente dans toutes les strates de la société de l’époque, la recherche ne pouvait être que multidisciplinaire : l’histoire de l’art, l’archéologie, la sociologie, la théologie et la médecine légale sont donc utilisés dans cet ouvrage. Divisé en quatre grands chapitres (les causes de la mort, l’accompagnement des mourants et les rituels funéraires, la topographie de la mort, de la mort à la résurrection), l’ouvrage dresse le portrait de ce qu’était la mort au Moyen Age. Il met en lumière 1 000 ans de mort, d’inhumation, de deuil et de souvenir avec cette constante : l’aspiration de l’homme à conserver son statut social et spirituel après la mort. Au travers des pages, on pourra admirer des peintures, des sculptures, des monuments funéraires, des reliquaires, des manuscrits, des memento mori, mais aussi des armes, des instruments de torture, des squelettes, des offrandes funéraires... Tant d’objets destinés à surmonter la mort qu’à l’infliger.
Philippe Ariès a déjà publié en 1975, sous le titre ##Essais sur l'histoire de la mort en Occident du Moyen Age à nos jours##, une approche à la magistrale étude qu'il nous livre aujourd'hui. Cette somme d'érudition propose une exploration historique de l'événement de la mort tel qu'il fut perçu et vécu dans les sociétés occidentales au cours des siècles. On y voit évoluer la relation de l'homme avec la mort, la sienne et celle de ses proches, de cette familiarité obligée due à son omniprésence au Moyen Age, jusqu'au maquillage et à l'occultation qui est son lot aujourd'hui dans une civilisation vouée à l'omnipotence médicale.