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Pour le profane, la gouvernance fait d'abord penser au fonctionnement des organisations, ou des institutions, et à la distribution du pouvoir dans ces structures. Le jargon dans ce domaine nous vient des spécialistes de la gestion des organisations, des sciences administratives et de la sociologie urbaine. Toutefois, en devenant de plus en plus un domaine privilégiant tant les analyses du politique que de la société, le thème de la gouvernance se révèle porteur d'une nouvelle ambition : celle de se présenter comme une solution de rechange à l'organisation du pouvoir. Le projet d'une nouvelle gouvernance distribuée se présente dorénavant comme une réponse aux transformations en cours du politique dans les sociétés démocratiques. La démocratie à l'épreuve de la gouvernance propose une réflexion dynamique et innovatrice sur l'idée de la gouvernance. Regroupés autour d'un texte central de Gilles paquet, treize chercheurs émérites apportent des perspectives variées et stimulantes qui invitent le lecteur à mener une réflexion riche et nuancée.
Les principes et techniques qui sou tendent une élaboration efficiente d'un document programme (PRODOC) et sa mise en oeuvre dans le cadre de l'appui aux mécanismes nationaux de développement durable sont indispensables. A ce jour, l'accompagnement au processus de redevabilité et de transparence dans la gestion de finances et des biens publics de la communauté nationale devient une question de droit à la vie, de droit au développement et ce, en faisant recours aux outils de planification stratégique et de développement durable. Les Objectifs de Développement Durable (ODD) sont des outils techniques indispensables et incontournables dans le processus de facilitation à l'émergence politique, économique voire culturelle et sociale des états; ils contribuent également à garantir un changement positif des institutions constitutionnelles.
Le mot de gouvernance revient désormais à tout propos, comme une espèce de brevet de compétence que les dirigeants qui l'utilisent à profusion se décernent à eux-mêmes, mais sans que " les gouvernés " que nous sommes ne comprennent en général de quoi ils parlent précisément. Cet ouvrage se propose d'éclairer " ce que gouvernance veut dire ", sous ses multiples angles d'application et depuis divers lieux l'Europe, le Mexique et l'Amérique du Nord. Le mot souvent ne fait guère que se substituer à celui de gouvernement, sans rien y ajouter, sinon une tonalité caressante inspirée par la mode. D'autres fois, pourtant, il possède des significations bien définies, mais malheureusement dispersées, applicables selon les cas à la conduite des entreprises, ou bien à la gestion des villes, ou encore au fonctionnement d'un système international en quête de procédures nouvelles. Cela sans oublier la " bonne gouvernance " exigée des pays pauvres par la Banque mondiale, de même que la gouvernance européenne qui est synonyme du mode de gouvernement post-étatique de l'Union européenne. Au constat de tous ces frémissements qui modifient l'art de mener les peuples, une question cruciale surgit finalement à l'esprit. La gouvernance n'est-elle qu'une simple méthode ou technique nouvelle de " management " de nos sociétés ? Ou bien ne faudrait-il pas y voir déjà le nom d'un régime politique en gestation, futur certes, mais proche, celui d'une après-démocratie qui s'insinuerait dans nos pays sans que nous y prenions encore garde ?
Au moment où les Etats-Unis tentent d'instaurer des démocraties en Afghanistan et en Irak, et où le fonctionnement en Europe occidentale s'éloigne du modèle traditionnel de la démocratie parlementaire, quelle perspective pour la démocratie ? La réflexion sur les systèmes politiques ne peut faire l'impasse sur le devenir des systèmes économiques, tant les deux domaines sont liés aujourd'hui.
La " gouvernance " est devenue un mot clé de la réflexion sur les sociétés. Cet ouvrage s'inscrit au sein des débats autour de ce concept, avec l'intention de contribuer à en préciser le sens, tout en illustrant les difficultés liées à son utilisation dans le domaine des relations internationales et du développement. Il représente l'aboutissement d'un débat et de patients travaux d'écriture à l'institut universitaire d'études du développement (IUED). Au-delà de ses utilisations comme outil idéologique ou des effets de mode, le concept apparaît potentiellement utile et novateur. Les textes rassemblés ici explorent ce potentiel à partir d'une lecture théorique et historique, ainsi qu'à travers son application à divers thèmes : décentralisation, citoyenneté, rapports privé-public, gestion urbaine, environnement, institutions économiques, savoirs traditionnels, démocratie, et construction de l'Etat postcolonial. Il s'applique en effet à un vaste ensemble de situations et permet de jeter une passerelle entre des disciplines, des approches et des domaines variés, mais aussi d'aller au-delà de l'éternelle dichotomie entre le local et le global. Il n'est bien entendu pas question de surestimer ce potentiel ; c'est pourquoi le regard posé ici est aussi critique, soulignant en particulier le manque de fondements scientifiques du concept et la nécessité de le déconstruire et de le reconstruire à partir de ses usages. Cette prise de distance incite à un questionnement sur la nature et la finalité de la gouvernance, mais elle conduit aussi à la nécessité de poursuivre le travail de réflexion.
Malgré l'intérêt croissant que revêt la notion de gouvernance au sein des communautés universitaires et praticiennes depuis maintenant plusieurs années, celle-ci demeure un concept polysémique qui peut tout aussi bien renvoyer au discours sur l'Etat minimal, à celui sur le nouveau management public, sur le gouvernement d'entreprise ou encore sur les réseaux interorganisationnels autonomes. Peut-être victime d'un effet de mode, la gouvernance peut difficilement contribuer, dans ces circonstances, à mieux décrire et expliquer des réalités politiques et managérielles à la fois nouvelles et changeantes. Une plus grande réflexion, d'abord théorique et philosophique, mais aussi empirique et pratique, semble nécessaire pour mettre un peu d'ordre dans cette littérature déjà abondante, afin de répondre aux questions que soulève toujours la notion de gouvernance, parmi lesquelles : - La valeur principale guidant la gouvernance est-elle la démocratie ou l'efficience ? - Quels mécanismes, structure ou institutions traditionnels sont modifiés par la gouvernance ? Quels nouveaux mécanismes, structures ou institutions accompagnent la gouvernance ? - Quel effet la gouvernance entraîne-t-elle sur la légitimité de l'Etat ? Représente-t-elle un facteur d'amenuisement ou d'accroissement de cette légitimité ? - La prolifération des acteurs collectifs et la multiplicité des points de prise de décison qu'entraîne la gouvernance affectent-elles la responsabilité (imputabilité) politique, soit celle des élus envers les citoyens ? Ce sont des questions semblables, desquelles découlent des enjeux fondamentaux pour la gouvernance démocratique de notre société, qu'abordent les auteurs de cet ouvrage, tous des spécialistes des politiques publiques et de la gestion publique, sous la direction de Christian Rouillard et Nathalie Burlone.