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"Les sociétés meurent par suicide et non par assassinat": une citation choc pour introduire une ouvrage qui révèle la marche -apparemment -inéluctable et fatale de l'humanité dans une économie du toujours plus. Alors même que la raréfaction des ressources et la dégradation des écosystèmes (climat, biodiversité, terres) nous mettent en risque, notre cerveau sait mais ne réagit guère. Nos sociétés modernes, composées d'une multitude de systèmes entrelacés (socio-techniques, économiques, politiques) semblent peu flexibles et aux antipodes d'un fonctionnement durable. Notre coeur saura-t-il nous emmener vers de nouvelles formes d'organisations pour vivre nombreux et épanouis demain dans notre maison commune?
Cet ouvrage présente une analyse sociologique de la question environnementale dans une perspective historique éclairant les dynamiques contemporaines.
The accelerating interpenetration of nature and culture is the hallmark of the new "light-green" social order that has emerged in postwar France, argues Michael Bess in this penetrating new history. On one hand, a preoccupation with natural qualities and equilibrium has increasingly infused France's economic and cultural life. On the other, human activities have laid an ever more potent and pervasive touch on the environment, whether through the intrusion of agriculture, industry, and urban growth, or through the much subtler and more well-intentioned efforts of ecological management. The Light-Green Society limns sharply these trends over the last fifty years. The rise of environmentalism in the 1960s stemmed from a fervent desire to "save" wild nature-nature conceived as a qualitatively distinct domain, wholly separate from human designs and endeavors. And yet, Bess shows, after forty years of environmentalist agitation, much of it remarkably successful in achieving its aims, the old conception of nature as a "separate sphere" has become largely untenable. In the light-green society, where ecology and technological modernity continually flow together, a new hybrid vision of intermingled nature-culture has increasingly taken its place.
La montée des préoccupations environnementales coïncide avec la facilité d'accès à des éléments de connaissance qui sont censés favoriser une perception plus aiguë des problématiques écologiques. Or, cela ne suffit pas à générer des comportements plus responsables envers la nature et les générations à venir. Il est nécessaire de reconsidérer la question environnementale à l'heure de nouvelles médiations informationnelles pour pouvoir composer un monde commun avec une pluralité de régimes d'attention. Les analyses transdisciplinaires qui composent cet ouvrage abordent ensemble les conflits interprétatifs relatifs aux problèmes environnementaux et les environnements médiatiques, dans toute leur hétérogénéité et leur nouveauté. L'analyse de l'exposition des subjectivités individuelles et collectives aux flux informationnels permet ici de mieux comprendre ce que serait une gouvernance réflexive. Conflits des interprétations dans la société de l'information permet de répondre adéquatement à une éthique et une politique de l'environnement.
Si les " ennemis " de la " société écologique " se trouvent assurément du côté des forces du capitalisme et du néolibéralisme, il ne faut pas oublier que la défense de l'environnement a par la suite été marginalisée, voire combattue par les courants dominants de la gauche, qui ont souvent vu dans les " amis de la nature " des réactionnaires romantiques et des adversaires du progrès social. Un livre essentiel pour comprendre et dénouer les blocages intellectuels qui caractérisent notre époque. Alors que monte la prise de conscience du péril environnemental, les obstacles à une véritable mutation écologique des sociétés contemporaines restent massifs et les modèles alternatifs peinent à s'imposer. Les traditions intellectuelles de la gauche semblent souvent impuissantes à apporter des réponses. Pire, n'ont-elles pas contribué, par leur culte des " forces productives ", à l'impasse actuelle ? La généalogie intellectuelle proposée par Serge Audier revient sur des évidences trompeuses, notamment celle qui voudrait que les mouvements émancipateurs n'aient abordé que très tardivement les enjeux écologiques. On redécouvre certes peu à peu des voix minoritaires qui, de Henry D. Thoreau à William Morris, avaient manifesté très tôt un souci inédit de la nature. Mais en les érigeant en héros solitaires, on contribue à occulter une nébuleuse beaucoup plus large et méconnue qui, entre socialisme et anarchisme, a esquissé les traits d'une " société écologique ". L'objectif de ce livre est d'exhumer et de reconstituer une pensée sociale de la nature et de l'émancipation, construite aux marges du " grand récit " socialiste et républicain. De fait, cette tendance dissidente a été ignorée, marginalisée, voire combattue par les courants hégémoniques, qui ont souvent vu dans l'écologie un conservatisme traditionaliste ou un romantisme réactionnaire... Si les " ennemis " de la " société écologique " se trouvent bien entendu du côté des forces du capitalisme, il serait faux et dangereux d'oublier qu'ils font aussi partie de l'histoire même de la gauche et du socialisme dans ses orientations majoritaires, encore prégnantes.