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La question de l'insertion des jeunes est en débat sur la scène sociale et politique depuis une vingtaine d'années. Le développement d'une économie plus mondialisée, l'affaiblissement des régulations étatiques, la recomposition du rapport salarial, les nouveaux modes de gestion de la main-d'œuvre adulte et juvénile, la massification des systèmes d'éducation et de formation, les transformations de la famille et les relations interfamiliales se conjuguent aujourd'hui pour faire de l'insertion des jeunes un processus problématique. Pour bien des raisons, cette question de l'insertion des jeunes mérite un examen particulier. Parce qu'elle permet de réinterroger les rapports entre éducation, formation et emploi. Parce qu'elle a suscité l'apparition de dispositifs nouveaux, la mobilisation d'agents professionnels spécialisés, l'élaboration de catégories de pensée et de notions nouvelles - celle d'employabilité par exemple. Parce que, derrière la question globale de l'insertion, se construisent des trajectoires sensiblement différentes d'une catégorie sociale à l'autre. Trouver sa place dans le monde social n'est plus aujourd'hui la conclusion évidente d'un parcours d'éducation et de formation ni l'appropriation " naturelle " d'un héritage familial. L'insertion est devenue un processus, long, aléatoire, une période de latence, un " moratoire de la maturité sociale ". Ce n'est pas seulement l'entrée dans l'emploi qui se trouve ainsi différée, c'est aussi l'accès aux différentes marques de la vie adulte : installation en couple, procréation, acquisition de logement... C'est donc également la construction de soi qui est en question à travers ce problème de l'insertion. Toutes ces questions sont abordées dans cet ouvrage, organisé en cinq parties : L'insertion des jeunes : des questions nouvelles ; L'insertion, problème des entreprises ? ; " Inséreurs " et " insérables " ; Parcours d'insertion ; L'insertion et la construction de soi. Issu des travaux de la Troisième Biennale de l'éducation et de la formation (Sorbonne et CNAM, avril 1996), ce livre en présente les caractéristiques. Il traite de questions vives : la question de l'insertion, bien sûr, mais aussi, par extension, quelques autres (" l'intégration ", le devenir du monde rural...). Il les aborde dans une perspective de recherche mais aussi d'innovation. Il multiplie les approches : celles de chercheurs spécialistes de la question mais aussi celles d'acteurs de terrain, politiques ou professionnels.
Pourquoi des jeunes de mieux en mieux formés ont-ils eu, ces deux dernières décennies, de plus en plus de mal à se stabiliser sur le marché du travail ? Pourquoi certains n'ont-ils connu aucune difficulté d'insertion tandis que d'autres ont enchaîné, dès leur sortie du système éducatif, des périodes de chômage, d'inactivité et d'emploi précaire ? À partir d'un éclairage essentiellement économique, cet ouvrage renouvelle les réponses à ces questions sensibles, en reprenant la notion complexe et souvent mal définie d'insertion. Le lecteur y trouvera une grille d'analyse critique des différentes explications de l'insertion professionnelle des jeunes, reposant sur un examen des théories de la relation formation-emploi et sur un état des lieux des travaux empiriques les plus récents. S'inscrivant dans une approche longitudinale, l'ouvrage propose une analyse souvent originale des techniques statistiques et économétriques visant à étudier les différences d'insertion parmi les sortants du système éducatif. L'application de ces techniques à un échantillon de jeunes qui ont passé le baccalauréat mais qui n'ont pas réussi dans l'enseignement supérieur, montre enfin le rôle déterminant des parcours scolaires et des stratégies des jeunes dans l'explication de l'insertion. Jean-François GIRET est ingénieur de recherche au Centre d'études et de recherches sur les qualifications (CEREQ).
L’objet de cette thèse est d’étudier l’orientation récente des dispositifs d’emploi et de formation professionnelle destinés aux jeunes en analysant leurs effets en termes d’insertion professionnelle. L’évolution de ces politiques s’inscrit dans un changement de référentiel vers une logique d’activation et un mouvement de professionnalisation de l’enseignement supérieur qui se sont diffusés en Europe. Cette thèse analyse l’insertion professionnelle des jeunes selon ces deux angles spécifiques. En premier lieu, nous discutons du glissement vers une logique d’activation et nous étudions l’accompagnement vers l’emploi des jeunes peu ou pas diplômés en analysant le Contrat d’Insertion dans la Vie Sociale. L’évaluation du CIVIS montre un effet important de l’intensité de l’accompagnement sur le degré d’insertion professionnelle des jeunes suivis et une forte sensibilité de la conjoncture économique. En second lieu, nous analysons le développement de la professionnalisation du supérieur par le biais de stages et de l’apprentissage. L’analyse de l’impact des stages sur les diplômés du supérieur met en évidence leur grande hétérogénéité. Seuls certains types de stages, ceux à la fois formateurs et gratifiants, ont des effets positifs sur l’insertion professionnelle des jeunes en termes d’emploi et de salaire. Le mouvement de professionnalisation s’est également traduit par la croissance exponentielle de l’apprentissage dans le supérieur. Nos résultats montent que l’apprentissage permet aux diplômés du supérieur d’accéder à des salaires plus élevés, tandis qu’il ne favorise pas davantage leur accès à l’emploi, quand on tient compte des caractéristiques spécifiques des apprentis.
En se fondant sur plusieurs enquêtes sociologiques récentes, l'ouvrage plaide pour un mode de lecture différent des pratiques d'insertion juvénile en insistant sur la capacité des individus à gérer et à transformer les situations complexes qu'ils rencontrent, situations inhérentes aux sociétés modernes en constantes mutations.
L'analyse de l'insertion professionnelle des jeunes apparait comme un champ de recherche à l'intersection de plusieurs disciplines, dont les contours semblent encore relativement mal définis. L'objet de cette thèse est de proposer un cadre d'analyse théorique et méthodologique afin de mieux cerner ce champ d'un point de vue économique. Nous avons privilégié deux niveaux d'entrée pour aborder cette notion : l'un microéconomique, basé sur la perception individuelle de l'insertion et l'autre macroéconomique renvoyant aux mécanismes de concurrence inter-générationnelle dans un marché du travail rationné. La première approche s'appuie principalement sur les théories du capital humain et de la recherche d'emploi. Elle permet de comprendre comment se construisent les parcours d'insertion professionnelle à partir des stratégies individuelles des jeunes. La seconde approche nous a amène à reconsidérer ces stratégies individuelles au sein de mécanismes plus généraux du marché du travail. La dynamique contractuelle de la relation d'emploi, les logiques institutionnelles qui régulent la construction de la qualification et les intérêts économiques propres aux différentes générations conduisent à de nouvelles explications des difficultés d'insertion des jeunes dans le cadre des concurrences inter-générationnelles et du rationnement du marché du travail. La seconde partie de la thèse repose sur l'exploitation d'une enquête longitudinale de jeunes sortis du système éducatif au niveau IV entre 1988 et 1990. L'objectif était de tester les hypothèses proposées dans la première partie pour expliquer les disparités d'insertion professionnelle constatées au sein de cette cohorte, à l'aide de modélisations statistiques et économétriques. La nature de l'investissement initial en capital humain, les stratégies de recherche d'emploi et l'influence de certaines caractéristiques jugées plus ou moins favorables par l'employeur, permettent de mieux comprendre les différentes logiques d'insertion des jeunes. Cependant, l'influence de ces facteurs se réduit progressivement au profit de variables plus "processuelles" liées à la construction de l'histoire professionnelle du jeune et aux pratiques de gestion du personnel des entreprises.
L'analyse économique de l'emploi des jeunes s'appuie généralement sur la notion de "processus d'insertion". Cela revient à considérer que l'insertion professionnelle des jeunes est une succession d'étapes (une "trajectoire" ) dont la fin est l'état d'insertion. Le corollaire de cette définition est l'importance prépondérante accordée aux données longitudinales, qui permettent de suivre des individus dans le temps. En mettant l'accent sur les déterminants "processuels" de l'insertion, on suppose, au moins implicitement, que le franchissement des étapes est essentiellement lié à une dynamique individuelle. Cette thèse s'attache à montrer que l'insertion professionnelle des jeunes ne doit pas être appréhendée seulement comme un processus individuel: d'une part, l'emploi des jeunes "surréagit" au cycle économique, ce qui conduit à penser que leur insertion est surdéterminée par le contexte conjoncturel; Cette thèse s'attache à montrer que l'insertion professionnelle des jeunes ne doit pas être appréhendée d'autre part, ce phénomène de surréaction semble en partie lié au fait que les jeunes, en tant qu'entrants sur le marché du travail, subissent de front les transformations structurelles des normes d'emploi, lesquelles impliquent une volatilité accrue de l'emploi. Si l'insertion professionnelle des jeunes peut être micro économiquement définie comme un processus individuel, elle peut macroéconomiquement s'analyser comme le mode d'entrée dans le rapport salarial, ce qui en fait un point d'observation privilégié des inflexions de ce dernier. Ces deux définitions tirent l'objet dans deux directions différentes: la notion de "processus d'insertion" invite à considérer le marché du travail des jeunes comme spécifique ; l'approche en termes d'entrée dans le rapport salarial implique de resituer la question dans le contexte de la diffusion de nouvelles normes d'emploi, normes dont les jeunes seraient vecteurs. S'intéresser au seul "processus d'insertion" des individus relève finalement plus d'une logique synchronique que d'une logique diachronique, puisque cela conduit à faire l'hypothèse que les processus individuels de transition sur le marché du travail sont stables dans le temps. Raisonner en termes d'entrée dans le rapport salarial permet au contraire de s'intéresser aux transformations des trajectoires d'insertion des jeunes.
Dans les recherches québécoises sur l'insertion en emploi des jeunes et dans les considérations de la population en général, il est bien ancré que le fait de décrocher du secondaire sans avoir obtenu de diplôme mène éventuellement et inévitablement à des difficultés d'insertion dans le marché du travail. Toutefois, lorsque l'on entreprend de vérifier l'origine de cette considération, on ne trouve que très peu de réponses, puisque les enquêtes sur l'insertion des jeunes au Québec et au Canada ont presque toujours ignoré les jeunes sans diplômes et les recherches traitant du sujet citent souvent des sources non probantes. Dans ce mémoire, nous avons utilisé une enquête récente qui n'est pas restreinte aux seuls diplômés pour étudier l'insertion des jeunes, en faisant l'hypothèse que les jeunes décrocheurs du secondaire du Québec et du reste du Canada n'ont pas significativement plus de chances de connaître des insertions en emploi difficiles que les jeunes n'ayant que ce niveau de diplôme à leur actif. Nos résultats ne nous permettent pas d'affirmer que les décrocheurs ne connaissent pas plus de problèmes d'insertion que les diplômés du secondaire, mais ils montrent tout de même que d'autres variables sont bien plus déterminantes. L'intérêt de ce mémoire ne s'arrête pas à la comparaison statistique entre les deux groupes de jeunes à l'étude, il se veut être une réflexion théorique sur la notion d'insertion, sur les raisons qui expliquent son caractère restrictif, et sur les paradigmes qui inspirent ce champ de recherche.